Ressortissants étrangers expulsés d’Algérie : Tebboune tape du poing sur la table

Tebboune étrangers expulsés Algérie

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a récemment pris des mesures fermes concernant la situation des ressortissants étrangers expulsés d’Algérie. Suite aux allégations du gouvernement nigérien accusant l’Algérie de maltraitance lors des opérations d’expulsion, les autorités algériennes ont décidé de convoquer l’Ambassadeur du Niger en Algérie.

L’ambassadeur de la République du Niger à Alger, M. Aminou Malam Manzo, a été convoqué au ministère des Affaires étrangères (MAE) pour une réunion avec la Directrice générale Afrique, Mme Selma Malika Haddadi. Cette rencontre de haut niveau avait pour principal objectif d’aborder la coopération entre les deux pays en matière de rapatriement de tous les ressortissants nigériens en situation irrégulière sur le territoire algérien.

Selon un communiqué officiel du MAE publié à la fin de la journée du samedi 6 avril, la réunion s’est déroulée dans un climat de respect mutuel et de coopération. Les deux parties ont abordé de manière approfondie les questions sensibles liées à la gestion des flux migratoires entre l’Algérie et le Niger. Les préoccupations exprimées par la partie nigérienne ont été examinées avec sérieux par les autorités algériennes.

Le gouvernement nigérien a évoqué des cas présumés de violence et de violation des droits des ressortissants nigériens lors des opérations de rapatriement menées par l’Algérie. Cependant, les autorités algériennes ont fermement nié ces allégations et ont souligné l’engagement du pays envers le respect des droits humains et la dignité des individus, quel que soit leur statut migratoire.

L’Algérie, en tant que pays de transit et de destination pour de nombreux migrants, reconnaît l’importance de gérer ces flux de manière ordonnée et conforme aux normes internationales. Dans cet esprit, le pays reste ouvert au dialogue et à la coopération avec ses voisins pour trouver des solutions mutuellement bénéfiques à cette question complexe.

Ressortissants étrangers expulsés, décision de Tebboune : ce que reproche le Niger à l’Algérie

Il est à rappeler que, mercredi 3 avril, le gouvernement nigérien a convoqué l’ambassadeur d’Algérie à Niamey pour exprimer sa profonde préoccupation face au « caractère violent des opérations de refoulement » de migrants subsahariens par l’Algérie vers le Niger voisin. Cette démarche intervient alors que les autorités de Niamey ont constaté une » intensification des opérations de refoulement menées par Alger ces derniers jours ».

Le ministère des affaires étrangères nigérien a souligné que « de vastes opérations de rafles policières ont été régulièrement menées dans certains quartiers de la ville de Tamanrasset, dans le Sud algérien, où résident de nombreux ressortissants subsahariens, dont un nombre important de Nigériens ».

« Face à la gravité de la situation, le ministère des affaires étrangères nigérien a pris la décision de convoquer l’ambassadeur d’Algérie à Niamey pour exprimer les protestations des plus hautes autorités nigériennes. » Lors de cette rencontre, « le secrétaire général adjoint du ministère des affaires étrangères nigérien a formellement exprimé les préoccupations du gouvernement nigérien concernant le mode opératoire violent utilisé par les services de sécurité algériens lors de ces opérations de refoulement. »

« Le diplomate algérien a été prié d’intercéder auprès des autorités de son pays pour que les refoulements se déroulent dans le respect de la dignité et de l’intégrité physique et morale des migrants. » Cette demande reflète « la volonté du gouvernement nigérien de garantir le respect des droits fondamentaux des migrants en situation irrégulière, tout en reconnaissant la nécessité de gérer les flux migratoires de manière humaine et respectueuse. »

Lire également :

Voyage en Algérie : en pleurs, elle envoie un message totalement improbable à Tebboune (Vidéo)

Voitures en Algérie : Tebboune double le Maroc, en scellant un accord historique

Coup de tonnerre : pour faire plaisir au Maroc, la France trahit Tebboune