Retour de Renault et Peugeot : l’Algérie douche les espoirs des firmes françaises (Déclarations)

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Immigration – Algérie visas et voyages  – Le gouvernement algérien a émis un message clair concernant le retour des constructeurs automobiles français, notamment Renault et Peugeot, sur le marché algérien. Cette déclaration a refroidi les espoirs des deux firmes françaises qui nourrissaient l’ambition de revenir rapidement en Algérie, un marché potentiellement lucratif.

Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a pris la parole jeudi 7 septembre lors de sa visite à l’usine Fiat en construction dans la commune de Tafraoui, à Oran. Lors de cette occasion, il a évoqué la perspective du retour des constructeurs automobiles français en Algérie.

De manière succincte, Ali Aoun a laissé entendre que les firmes françaises devront attendre pour revenir en Algérie. Il a déclaré : « Pour les constructeurs français, ils attendront le jour où on décidera. » Cette déclaration a suscité de nombreuses interrogations sur le moment opportun pour un tel retour, voire même sur la possibilité de celui-ci.

Il convient de rappeler qu’en 2020, le gouvernement algérien avait décidé de mettre fin au dispositif fiscal permettant l’importation de kits CKD/SKD destinés à l’assemblage local des voitures. Cette décision avait entraîné l’arrêt de l’usine de Renault à Oued Tlelat, à Oran, et la fermeture d’autres unités de montage automobile, notamment Hyundai, Kia et Volkswagen. Les propriétaires de ces installations avaient été poursuivis en justice et condamnés à des peines de prison, à l’exception de Renault Algérie Production (RAP), détenue par le groupe Madar, mais qui reste inopérante en raison du manque de matières premières.

En novembre 2022, l’Algérie avait établi de nouvelles règles pour l’importation de véhicules neufs et la construction automobile. Seul le groupe Stellantis avait lancé la construction d’une usine pour produire des véhicules de la marque italienne Fiat à Oran, avec un investissement annoncé de 200 millions d’euros.

Selon Ali Aoun, le projet de l’usine Fiat est à 75 % d’avancement, ne restant que l’installation de certaines machines et la finalisation de la formation des travailleurs pour qu’elle puisse être pleinement opérationnelle. Cette usine devrait produire sa première voiture Fiat en Algérie dès décembre prochain, avec une capacité de production de 90 000 véhicules par an.

Le ministre a également rappelé que des agréments avaient été accordés à JAC et Opel. Cependant, il a souligné que les deux constructeurs devaient encore obtenir l’autorisation de régulation pour importer des véhicules en Algérie. Pour Ali Aoun, l’autorisation d’importation serait conditionnée par le lancement effectif d’usines d’assemblage de voitures en Algérie, à l’instar de Fiat.

Concernant le devenir des unités de montage de véhicules actuellement détenues par des propriétaires en prison, le ministre a expliqué que leur sort serait déterminé lorsque ces installations seraient remises par la justice au secteur de l’Industrie. Il a insisté sur le fait que ces installations ne correspondaient pas réellement à des usines de montage et qu’elles seraient potentiellement réaffectées à d’autres activités industrielles dès qu’elles seraient à la disposition du secteur.

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