Dans un contexte marqué par la volonté d’impliquer davantage la communauté algérienne établie à l’étranger dans les dynamiques nationales, un pas important vient d’être franchi dans le domaine de la sécurité sociale. Désormais, la retraite en Algérie pourra se construire à distance, pour les Algériens de l’étranger, grâce au e-paiement, un outil qui promet de transformer l’accès des expatriés aux services administratifs. C’est dans cette optique que la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) et la Banque de développement local (BDL) ont conclu un partenariat officiel, donnant naissance à un service novateur de e-paiement destiné aux Algériens de la diaspora souhaitant s’affilier volontairement au système national de sécurité sociale et de retraite.
Signée par les directeurs généraux respectifs de la CNAS, Nadir Kouadria, et de la BDL, Mohamed Mebarek, cette convention représente bien plus qu’un accord administratif. Elle cristallise une stratégie globale d’inclusion numérique, rendue visible lors de la cérémonie présidée par des figures gouvernementales clés, dont le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, la Haut-commissaire à la numérisation, Meriem Benmouloud, et le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaib. Le message est clair : l’Algérie souhaite intégrer pleinement sa diaspora dans les dispositifs nationaux, en misant sur la technologie et la simplification des démarches.
Ce dispositif d’e-paiement vient répondre aux attentes exprimées par de nombreux Algériens vivant à l’étranger, notamment en Europe, au sujet de la retraite en Algérie. Pour ceux rêvant d’une retraite en Algérie, pouvoir effectuer leurs cotisations sociales via un système de e-paiement sécurisé, à tout moment et sans se déplacer, constitue une avancée considérable. La possibilité d’utiliser une carte VISA internationale ajoute à la flexibilité du système, permettant aux Algériens installés dans divers pays, y compris la France, de prendre en main leur avenir social en Algérie en quelques clics. Ce service, disponible en ligne, réduit considérablement les contraintes liées aux déplacements physiques et favorise une gestion fluide des obligations sociales.
La retraite en Algérie devient donc plus accessible pour les ressortissants à l’étranger grâce à l’introduction du e-paiement, qui permet aussi une meilleure transparence dans le traitement des transactions. La CNAS, de son côté, a développé une plateforme numérique spécialement dédiée à ce service. Elle permet non seulement la soumission des demandes d’affiliation, mais aussi le dépôt des déclarations et documents nécessaires à l’ouverture des droits. Cette modernisation des canaux administratifs facilite aussi bien les démarches que la compréhension des règles encadrant l’accès à la retraite, notamment à travers le décret exécutif 22-351 du 18 octobre 2022 et l’arrêté interministériel du 5 janvier 2023.
L’un des principaux avantages offerts aux adhérents est l’accès à la carte Chifa, leur garantissant une couverture médicale sur le sol national. Que ce soit pour une maternité ou une simple consultation, les Algériens ayant cotisé via le e-paiement depuis leur pays de résidence pourront bénéficier des prestations en nature prévues par l’assurance maladie. En parallèle, ils continueront à cumuler les années nécessaires pour la retraite en Algérie, tout cela à distance, via une carte VISA et un simple accès à internet. Il s’agit là d’un pont numérique entre les institutions algériennes et la communauté vivant au-delà des frontières, illustrant une volonté ferme de faire converger le droit à la retraite, la numérisation des services et l’inclusion de la diaspora.
Du point de vue institutionnel, cette démarche s’inscrit dans une logique de long terme. Selon Sofiane Chaib, le secrétaire d’État en charge de la Communauté nationale à l’étranger, elle s’ajoute aux nombreuses mesures prises depuis plusieurs années pour renforcer les liens entre l’Algérie et ses ressortissants à l’international. Ce nouveau mécanisme de e-paiement s’aligne donc sur une vision stratégique : celle d’un État à l’écoute de ses enfants éloignés, conscient des défis de la mobilité mondiale, et résolument engagé dans l’innovation administrative. Il s’agit aussi d’un signal fort adressé à ceux qui envisagent de préparer leur retour ou leur retraite en Algérie, en leur offrant un accès facilité à la protection sociale.
À travers ce projet, l’Algérie met donc en place un modèle concret où la retraite devient un droit qui s’organise indépendamment de la distance, où le e-paiement joue un rôle de catalyseur pour une diaspora désireuse de maintenir des attaches avec sa terre d’origine, et où la carte VISA devient l’outil d’un dialogue administratif réinventé. Dans un monde où la mobilité ne cesse de croître, cette solution pourrait bien devenir une référence pour d’autres États en quête d’un lien renouvelé avec leurs communautés expatriées.