Retraite en France : l’Algérie ciblée par une nouvelle fake news

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Une nouvelle polémique a éclaté autour des retraites franco-algériennes, certains médias et réseaux sociaux prétendant que l’Algérie refuserait de payer sa part pour les ressortissants ayant cotisé pour la retraite à la fois en France et en Algérie. Cette affirmation est totalement fausse. L’Algérie continue de respecter ses engagements envers ses citoyens, et la France verse bien les pensions prévues pour les Algériens qui ont travaillé en France.

Selon Nicolas Pouvreau-Monti, directeur de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie, il s’agit d’une mauvaise interprétation de la convention de sécurité sociale de 1980. « Sur la base de cette convention, les Algériens qui ont travaillé et cotisé en France et qui partent en Algérie pour leur retraite, perçoivent en Algérie une retraite qui est versée par les organismes français, c’est cohérent. Mais contre toute logique, l’Algérie refuse la réciprocité, c’est-à-dire que l’Algérie refuse de verser les pensions dues à ses ressortissants qui ont cotisé en Algérie et qui sont venus en France pour leur retraite. », affirme-t-il.

Cette convention règle le versement des retraites entre la France et l’Algérie et précise que chaque citoyen reçoit ses droits acquis. Les Algériens sont donc bel et bien liés par des accords légaux entra la France et l’Algérie, relatifs à la retraite, et la diffusion récente de cette information constitue une fake news qui n’a aucun fondement.

Mercredi, un rapport parlementaire du député EPR Charles Rodwell a évalué à 2 milliards d’euros par an le coût des accords de 1968 entre la France et l’Algérie pour les finances publiques. Dans ce rapport, Rodwell critique certains aspects de ces accords, qualifiant la situation de “complètement dévoyée”. Toutefois, il est essentiel de préciser que ces chiffres ne signifient pas que l’Algérie refuse de payer sa part. Au contraire, la France et l’Algérie respectent les mécanismes établis pour le versement des retraites, et l’Algérie paie bien les pensions dues à ses ressortissants. L’Algérie, la retraite et la France sont intimement liées dans ce cadre légal, et les rumeurs récentes ne reflètent pas la réalité administrative et juridique.

Concrètement, les Algériens ayant travaillé en France et qui reviennent en Algérie pour leur retraite perçoivent leurs pensions versées par les organismes français, conformément à la convention. Cependant, certains commentateurs ont suggéré à tort que l’Algérie refusait la réciprocité, c’est-à-dire de verser les pensions aux citoyens qui ont cotisé en Algérie et vivent en France. Cette interprétation est erronée. Les retraités concernés peuvent bénéficier de l’Aspa (allocation de solidarité pour les personnes âgées), ce qui permet de compléter leurs droits si nécessaire. La France ne paie donc pas “pour l’Algérie”, mais simplement pour assurer le minimum de ressources aux retraités, conformément aux dispositions légales existantes.

Gabrielle Cluzel, chroniqueuse, a critiqué cette situation supposée en qualifiant la politique française de “paillasson” vis-à-vis de l’Algérie. Cependant, cette critique repose sur une fausse information. La France et l’Algérie respectent leurs obligations respectives. L’Algérie, la retraite et la France continuent de fonctionner selon les conventions bilatérales, permettant aux ressortissants de percevoir leurs pensions sans obstacle. Les informations récemment relayées ne sont donc que de nouvelles fake news qui risquent de semer la confusion parmi les citoyens et de nuire aux relations entre les deux pays.

Les Algériens qui ont cotisé en France et en Algérie continuent donc de recevoir leurs retraites correctement. La France ne paie pas pour compenser un défaut algérien, mais assure simplement la protection sociale des retraités dans le respect de la loi. Toute information contraire constitue une déformation de la réalité et une propagation de fake news. Les citoyens peuvent donc être rassurés : leurs droits sont respectés et les mécanismes bilatéraux fonctionnent comme prévu.