Retraite en France : les Algériens secoués par une terrible nouvelle 

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Les travailleurs en France, et plus particulièrement les nombreux Algériens vivant dans l’Hexagone, ont été frappés par une annonce sur la retraite, qui a provoqué de vives réactions. Depuis plusieurs mois, les syndicats et une grande partie de l’opinion publique espéraient un retour de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans, après avoir été porté à 64 ans lors de la dernière réforme. Mais le Premier ministre François Bayrou a tranché : il n’y aura pas de retour en arrière.

Cette déclaration a été faite ce dimanche 16 mars sur les ondes de France Inter. Lorsqu’on lui a posé la question de savoir si un retour à 62 ans était envisageable, sa réponse a été sans équivoque : « Non ». Un simple mot qui a suffi à provoquer un séisme parmi ceux qui espéraient voir la réforme précédente annulée ou, au moins, assouplie. Ceux qui s’approchent de la retraite, doivent donc se préparer à travailler plus longtemps, une perspective qui suscite une profonde déception, notamment au sein de la communauté algérienne, très présente parmi les travailleurs immigrés en France.

Le Premier ministre a cependant laissé la porte ouverte à d’autres solutions, tout en restant évasif. « Je ne crois pas que la solution paramétrique, un âge pour tout le monde, soit la seule solution. Peut-être qu’on en reviendra là, mais on peut voir d’autres options », a-t-il déclaré. Une phrase qui laisse entendre que des ajustements pourraient être envisagés, mais sans préciser lesquels. En d’autres termes, la situation reste floue, ce qui ne rassure guère ceux qui attendaient des mesures concrètes pour alléger le poids des années de travail.

François Bayrou a également mis en avant la nécessité de différencier le secteur privé et le secteur public dans cette réforme des retraites. « Il faut à tout prix avoir deux discussions : une sur le privé, avec l’objectif de revenir à l’équilibre pour 2030, et une discussion pour le public », a-t-il expliqué. Cette distinction pourrait signifier que certaines catégories de travailleurs bénéficieraient d’aménagements spécifiques, mais là encore, rien n’a été précisé.

L’annonce de François Bayrou a aussi mis en lumière des divergences avec son prédécesseur, Édouard Philippe, qui a récemment critiqué le processus de concertation en cours. L’ancien Premier ministre, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, avait jugé que le « conclave » sur les retraites était « complètement dépassé ». Une prise de position que François Bayrou a tenu à contredire fermement. « J’ai en effet une divergence avec Édouard Philippe. Édouard Philippe considère que la démocratie sociale et les partenaires sociaux, c’est négligeable, qu’il faut les laisser de côté, qu’il faut considérer que désormais la décision doit venir du sommet et s’imposer à la base », a-t-il affirmé sur France Inter.

Cette opposition entre les deux hommes montre à quel point la question des retraites reste un sujet hautement sensible en France. Chaque décision prise sur la retraite a des répercussions directes sur des millions de travailleurs, dont un grand nombre d’Algériens qui ont bâti leur vie en France et comptaient sur une réforme plus favorable.

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