Une affaire de fraude à la retraite vient de secouer l’Algérie, mettant en cause plusieurs individus accusés d’avoir falsifié un certificat de vie afin de continuer à percevoir une pension malgré le décès de la bénéficiaire. Ce dossier de fraude, examiné par le tribunal de Bir Mourad Raïs à Alger, met en lumière une situation qui a duré plus d’une décennie, impliquant directement une fonctionnaire communale, une proche de la défunte, ainsi que son ex-époux.
Le 26 juin 2025, le tribunal a traité ce dossier de fraude à la retraite en Algérie, suite à une plainte déposée par la mairie d’Aïn Benian. Cette plainte visait un agent administratif désigné par les initiales B.H., ancien responsable d’une annexe de la mairie, ainsi qu’une femme nommée B.R. et son ex-mari W.M. D’après les éléments recueillis, B.R. aurait, pendant près de dix ans, continué à percevoir la pension de retraite de sa grand-mère, décédée en 2010, en produisant chaque année un faux certificat de vie. Ce document était nécessaire pour maintenir le versement mensuel de la pension, dans le cadre des procédures habituelles liées à la retraite en Algérie.
Le parquet a requis cinq ans de prison ferme et une amende de 100 000 dinars contre B.H., soupçonné d’avoir délivré ces certificats de manière répétée, facilitant ainsi la fraude à la retraite. Selon l’accusation, ces actes ont permis à B.R. de toucher, durant plusieurs années, une pension de retraite qui n’était plus due. Pour leur complicité présumée, B.R. et son ancien conjoint risquent chacun trois ans de prison ferme et une amende du même montant. Cette affaire de fraude à la retraite a retenu l’attention du public en Algérie, du fait de sa durée et de l’identité des prévenus.
Lors de l’audience, le principal mis en cause B.H. a rejeté les accusations portées contre lui. Il a déclaré que toutes les demandes de certificats étaient accompagnées des documents requis, notamment un livret familial, une procuration spécifique et une carte d’identité nationale. Il a soutenu que la personne concernée par la pension de retraite s’était présentée physiquement à plusieurs reprises et qu’aucun élément ne laissait supposer qu’il s’agissait d’une fraude. De son côté, B.R. a reconnu les faits, expliquant que sa situation sociale difficile l’avait poussée à agir de la sorte. Son ancien mari, W.M., a déclaré n’avoir aucun lien avec l’affaire, soulignant qu’il était divorcé de B.R. depuis 2004 et qu’il n’avait plus aucun contact avec elle depuis plusieurs années.
Les faits, rapportés par le journal Ennahar, révèlent que B.R. utilisait les faux certificats pour continuer à toucher les virements mensuels de la retraite de sa grand-mère, via des institutions financières comme la Banque Algérienne de Développement Rural (BADR) et les bureaux de poste. Chaque année, ces documents permettaient le renouvellement automatique du droit au versement de la pension. Dans cette affaire de fraude à la retraite en Algérie, le rôle de chacun des accusés est en cours d’examen par la justice.
La justice algérienne entend ainsi établir les responsabilités dans cette fraude à la retraite, qui a non seulement concerné des individus, mais aussi impliqué une structure publique. Les déclarations contradictoires lors du procès devront être tranchées par le jugement à venir, attendu dans les prochaines semaines. Les autorités judiciaires en Algérie restent déterminées à lutter contre toute forme de fraude, notamment lorsqu’elle concerne des fonds publics liés à la retraite, un secteur sensible dans le pays.
En attendant le verdict, l’affaire continue de faire réagir en Algérie, où chaque affaire de fraude à la retraite suscite une attention particulière. Le traitement de ce dossier précis pourrait devenir une référence dans la manière dont la justice gère les questions de fraude, surtout quand elles touchent à un domaine aussi crucial que la retraite.