La vie à l’étranger est un choix qui séduit de plus en plus de retraités, y compris de nombreux Algériens résidant en France. Cependant, ce choix s’accompagne de certaines formalités administratives, notamment la nécessité de prouver régulièrement sa condition de vivant pour continuer à percevoir sa pension de retraite. À cet égard, une nouvelle mesure introduite par l’Agirc-Arrco pourrait simplifier la vie de ces retraités.
L’Agirc-Arrco, le régime de retraite complémentaire français, a récemment annoncé que les retraités vivant à l’étranger, dont ceux d’origine algérienne, peuvent désormais valider leur certificat de vie via la reconnaissance biométrique de leur téléphone. Cette avancée représente une réponse aux défis rencontrés par les retraités, souvent éloignés des administrations françaises, et permet une gestion plus fluide de leur pension.
Un besoin essentiel pour les retraités
Chaque mois, l’Assurance vieillesse verse des pensions à environ 1,2 million de retraités qui résident à l’étranger. Pour garantir que ces paiements sont destinés à des personnes toujours en vie, les retraités doivent soumettre un certificat de vie à leur caisse de retraite. Ce contrôle d’existence peut parfois se révéler compliqué, surtout pour ceux qui vivent loin des bureaux administratifs. Pour répondre à cette problématique, l’Agirc-Arrco a mis en place une solution dématérialisée et sécurisée.
Un mode d’emploi simple et accessible
Pour tirer parti de cette nouvelle option d’authentification biométrique, les retraités doivent répondre à quelques conditions simples. Tout d’abord, ils doivent posséder un smartphone compatible, c’est-à-dire un appareil avec une version d’IOS égale ou supérieure à 14.3 ou une version Android égale ou supérieure à 9. Ensuite, ils doivent disposer d’un document d’identité valide, tel qu’un passeport ou une carte d’identité délivrée par un État européen, l’Algérie ou le Maroc.
La procédure commence par la réception d’un QR code, envoyé par courrier ou par e-mail par les régimes de retraite. Ensuite, il suffit d’installer l’application « Mon certificat de vie » sur leur smartphone. Les utilisateurs doivent photographier leur document d’identité, puis suivre les instructions pour valider leur certificat de vie. Une fois validé, le certificat est automatiquement transmis aux régimes de retraite concernés, éliminant ainsi la nécessité d’un envoi supplémentaire, que ce soit par e-mail ou courrier postal.
Quelles options pour ceux qui ne souhaitent pas utiliser la biométrie ?
Bien que cette solution biométrique soit rapide et pratique, il est possible que certains retraités ne souhaitent pas ou ne puissent pas l’utiliser. Dans ce cas, la validation du certificat de vie peut encore être effectuée par des méthodes traditionnelles. Les retraités doivent utiliser le formulaire qui leur a été envoyé par courrier ou qu’ils peuvent télécharger sur leur compte retraite, dans le service « Ma retraite à l’étranger ». Ce formulaire doit ensuite être complété par une autorité locale compétente, puis renvoyé aux régimes de retraite. Bien que ce processus soit plus long et nécessite plus d’étapes, il reste accessible à tous.
Lire également :
France : la pension de retraités algériens connaitra des changements à partir de mars 2024
Un pas vers la simplification
Cette nouvelle mesure de l’Agirc-Arrco témoigne d’une volonté de moderniser et de simplifier les démarches administratives pour les retraités vivant à l’étranger. En intégrant la technologie dans le processus de validation des certificats de vie, l’organisme offre une solution qui répond aux besoins d’une population souvent confrontée à des difficultés géographiques et administratives.
Pour les retraités algériens résidant en France, cette option représente non seulement un gain de temps, mais aussi une façon de maintenir un lien avec leur pension, tout en respectant les exigences administratives françaises. Ainsi, grâce à la reconnaissance biométrique, ils peuvent vivre leur retraite sereinement, sans les tracas d’une paperasse complexe. C’est un exemple de la manière dont la technologie peut améliorer la vie quotidienne des citoyens, en facilitant l’accès aux droits essentiels.