Salariés algériens en France : une terrible nouvelle confirmée 

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Le couperet est tombé pour les salariés en France, y compris les Algériens exerçant sur le sol hexagonal. La réduction des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie est désormais actée, confirmant ainsi les inquiétudes qui planaient depuis plusieurs mois. Une décision qui risque d’avoir un impact considérable sur des milliers de salariés, en particulier ceux qui perçoivent un salaire supérieur à 1,4 Smic.

La mesure, inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, a été adoptée après le rejet de la dernière motion de censure déposée par l’opposition. Désormais, les indemnités journalières versées par la Sécurité sociale en cas d’arrêt maladie ne seront plus calculées sur la base de 1,8 Smic, mais de 1,4 Smic seulement. Concrètement, cela signifie que l’indemnité maximale passera de 52 euros à 40 euros par jour, une baisse significative de 12 euros quotidiens pour les salariés concernés.

Les employeurs et les complémentaires santé auront la possibilité de combler ce manque à gagner, mais rien ne garantit que toutes les entreprises ou mutuelles prendront en charge cette réduction. De nombreux salariés risquent donc de voir leurs revenus chuter en cas d’arrêt de travail prolongé, ce qui pourrait inciter certains à poursuivre leur activité malgré un état de santé fragile.

Derrière cette décision, le gouvernement justifie son choix par la nécessité de réduire le déficit public, estimé entre 5% et 5,5% du PIB pour 2025. L’abaissement des indemnités journalières devrait permettre à l’État d’économiser entre 400 et 600 millions d’euros, une somme jugée indispensable dans un contexte de maîtrise des finances publiques. Cependant, cette logique purement budgétaire ne convainc pas les syndicats, qui dénoncent une mesure pénalisant les travailleurs.

La Confédération française démocratique du travail (CFDT) a réagi vivement en qualifiant cette décision de « brutale ». Dans un communiqué, elle alerte sur l’impact de cette réforme, qui touchera particulièrement les salariés les plus précaires, notamment ceux en arrêt maladie prolongé sans prévoyance, les employés de particuliers et les travailleurs disposant d’une faible ancienneté dans leur entreprise. Cette diminution des indemnités pourrait aggraver la situation financière de nombreux salariés déjà fragilisés par la conjoncture économique difficile.

Pour les travailleurs algériens établis en France, cette nouvelle réglementation représente une difficulté supplémentaire. Nombreux sont ceux qui envoient régulièrement de l’argent à leurs familles restées en Algérie, et toute baisse de revenu, même temporaire, peut avoir des conséquences importantes sur leur capacité à soutenir leurs proches. De plus, le coût de la vie en France ne cesse d’augmenter, rendant chaque perte financière encore plus pesante.

Certains experts estiment que cette réforme pourrait également avoir des effets pervers sur la gestion des arrêts maladie. En réduisant les indemnités, l’État prend le risque de voir certains travailleurs, craignant une perte de revenus trop importante, retarder leur arrêt de travail ou reprendre leur activité trop tôt, avec des conséquences potentiellement néfastes sur leur santé. Par ailleurs, une pression supplémentaire pourrait être exercée sur les employeurs et les complémentaires santé, qui devront arbitrer entre la prise en charge de cette réduction et la gestion de leurs propres budgets.

Face à la contestation montante, le gouvernement se veut rassurant et assure que des mesures d’accompagnement seront mises en place pour les salariés les plus vulnérables, y compris les Algériens établis en France. Un décret précisant les modalités d’application de cette réforme devrait être publié dans les prochaines semaines. Reste à voir si ces ajustements suffiront à calmer les tensions et à atténuer les effets de cette décision sur le quotidien des travailleurs.

En attendant, cette nouvelle disposition risque de renforcer la grogne sociale en France, où les réformes successives touchant le pouvoir d’achat des citoyens sont de plus en plus mal perçues. Pour les salariés algériens exerçant en France et plus largement pour tous les travailleurs concernés, il s’agit d’une contrainte supplémentaire qui viendra peser sur leur situation financière en cas d’incapacité temporaire de travail. Une chose est sûre : cette réforme n’a pas fini de faire parler d’elle.

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