Sécurité : l’Algérie et la Russie scellent un accord historique

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Dans une démarche qui marque une nouvelle ère de coopération stratégique, l’Algérie et la Russie ont scellé un accord historique dans le domaine hautement sensible de la cybersécurité. Ce partenariat, officialisé à travers la signature d’un protocole d’accord entre la société russe Positive Technologies et la société algérienne EPE PROXYLAN SPA, a pour ambition de renforcer les capacités nationales des deux pays en matière de sécurité de l’information et de cybersécurité, tout en jetant les bases d’une collaboration technologique durable. La chaîne « Russia Today » a rapporté l’événement en soulignant la portée stratégique de cette coopération qui dépasse les considérations économiques pour s’inscrire dans une dynamique géopolitique plus large.

L’accord conclu entre la Russie et l’Algérie s’inscrit dans un contexte international où les menaces cybernétiques sont en constante évolution. Face à cette réalité, l’objectif principal de cet engagement bilatéral est de bâtir un environnement cybernétique plus résilient, capable de faire face aux défis émergents en matière de sécurité numérique. Pour y parvenir, les parties russe et algérienne s’engagent à travailler de concert sur plusieurs axes prioritaires, dont la recherche scientifique, la formation spécialisée, l’échange de compétences techniques, ainsi que le développement d’infrastructures numériques robustes.

Dans le détail, l’accord signé par la Russie et l’Algérie prévoit une collaboration active dans les initiatives de recherche. Il s’agit de mutualiser les expertises existantes pour concevoir des solutions innovantes aux problématiques de sécurité informatique qui touchent de plus en plus les institutions, les entreprises et les citoyens. Ce travail commun devrait également passer par la mise en place de programmes de formation conjoints, destinés à former une nouvelle génération de professionnels capables de défendre les systèmes numériques des deux pays avec efficacité et rigueur.

La dimension pratique de cet accord entre l’Algérie et la Russie ne se limite pas aux échanges théoriques ou aux intentions déclarées. Elle repose sur une volonté claire de développer des projets concrets, notamment par l’organisation régulière d’événements, de séminaires, et de forums spécialisés en cybersécurité. Ces actions visent à sensibiliser l’écosystème numérique des deux nations tout en promouvant une culture de la sécurité et de la vigilance technologique, de plus en plus cruciale dans un monde hyperconnecté.

Intervenant à cette occasion, Ahmed Azimov, président du Conseil d’affaires russo-algérien, a souligné l’ampleur des perspectives ouvertes par cette coopération. Selon lui, les domaines numériques dans lesquels la Russie et l’Algérie peuvent renforcer leur coopération sont vastes et incluent, en plus de la cybersécurité, le développement des villes intelligentes, ainsi que la création de systèmes gouvernementaux électroniques. Il a également insisté sur le fait que l’expérience de la Russie dans ces domaines est reconnue à l’échelle mondiale, ce qui confère à cette alliance avec l’Algérie une dimension encore plus stratégique.

Il convient de noter que la société algérienne EPE PROXYLAN SPA, signataire de l’accord avec la Russie, est une filiale du CERIST (Centre de Recherche sur l’Information Scientifique et Technique), un organisme public qui joue un rôle central dans le développement des technologies de l’information en Algérie. Cette affiliation renforce la légitimité de la collaboration et assure un ancrage institutionnel solide au partenariat engagé.

Ainsi, l’accord en cybersécurité entre l’Algérie et la Russie illustre une volonté partagée de bâtir un avenir numérique sûr, autonome et résilient. À travers cette entente, les deux nations affirment leur engagement à coopérer dans un domaine stratégique, tout en consolidant leurs relations bilatérales dans une période où la sécurité numérique s’impose comme un enjeu de souveraineté nationale. L’Algérie, en s’associant à la Russie via cet accord, fait un pas déterminant vers une maîtrise accrue de ses infrastructures numériques et une meilleure protection de son espace cybernétique.