Le projet « SoutH2 Corridor » marque une étape décisive dans la collaboration énergétique entre l’Algérie et l’Europe, visant à transporter de l’hydrogène vert produit en Algérie vers l’Italie et d’autres pays européens. Cette initiative ambitieuse illustre une volonté commune de s’engager dans une transition énergétique durable, réduisant la dépendance aux énergies fossiles et soutenant la lutte contre le changement climatique.
Selon un communiqué du ministère algérien de l’Énergie, une réunion ministérielle cruciale se tiendra à Rome pour discuter des avancées de ce projet. Cette réunion, qui verra la participation du ministre algérien de l’Énergie, M. Mohamed Arkab, aux côtés de ses homologues d’Italie, de Tunisie, d’Allemagne et d’Autriche, marque une nouvelle phase dans le développement de ce corridor énergétique stratégique. M. Arkab sera accompagné de hauts responsables algériens, notamment le secrétaire d’État chargé des Énergies renouvelables, M. Noureddine Yassa, et les PDG des groupes Sonatrach et Sonelgaz, M. Rachid Hachichi et M. Mourad Adjal.
L’objectif principal de cette rencontre est de définir une feuille de route claire pour la mise en œuvre du « SoutH2 Corridor ». Ce projet, qui implique également la participation de la Commission européenne et de la Suisse en tant qu’observateurs, vise à renforcer la coopération régionale et internationale dans le domaine des énergies renouvelables, en mettant l’accent sur le développement de l’hydrogène vert. Ce dernier est perçu comme un élément clé de la transition énergétique, permettant de réduire les émissions de carbone tout en répondant à la demande croissante d’énergie propre en Europe.
L’Algérie, grâce à ses vastes ressources en énergies renouvelables, notamment solaire et éolienne, se positionne comme un acteur central dans ce projet. En convertissant ces ressources en hydrogène vert, le pays aspire à devenir un fournisseur majeur d’énergie propre pour l’Europe, tout en diversifiant son économie et en créant des opportunités d’emploi dans le secteur des énergies renouvelables.
Le forum d’affaires organisé en marge de la réunion ministérielle à Rome réunira des entreprises des pays participants pour discuter des aspects pratiques de la mise en œuvre du « SoutH2 Corridor ». Ce forum fait suite à la signature d’un protocole d’accord en septembre dernier à Oran, où des entreprises des quatre pays concernés ont convenu de collaborer étroitement pour faire avancer ce projet. Ce protocole d’accord établit les bases de la coopération industrielle, de l’investissement dans les infrastructures nécessaires et de l’élaboration de solutions techniques pour le transport de l’hydrogène.
Le « SoutH2 Corridor » est conçu comme un pilier fondamental de la stratégie de transition énergétique de chaque pays participant. Il s’inscrit dans une vision plus large de la transition vers une économie verte et durable, avec un accent sur l’innovation technologique, la création de chaînes de valeur régionales et l’amélioration de la sécurité énergétique.
En intégrant l’hydrogène vert dans leurs mix énergétiques, les pays européens cherchent à atteindre leurs objectifs de neutralité carbone d’ici 2050. Pour l’Algérie, ce projet offre l’opportunité de valoriser ses ressources naturelles abondantes, de stimuler son économie et de jouer un rôle stratégique sur la scène énergétique internationale.
Le « SoutH2 Corridor » représente une réponse concertée aux défis énergétiques et climatiques du XXIe siècle. Il illustre une coopération transnationale dynamique, où chaque acteur apporte son expertise pour construire un avenir énergétique durable et résilient. Ce projet incarne également l’engagement de l’Algérie à être un partenaire clé dans les efforts mondiaux visant à promouvoir les énergies propres, tout en contribuant à la stabilité économique et écologique de la région méditerranéenne.
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