Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en Algérie vient d’apporter des clarifications majeures concernant les modalités d’accès aux stages scientifiques de courte durée à l’étranger. Une note officielle a été adressée à l’ensemble des directeurs d’établissements universitaires du pays afin de garantir une application harmonisée et équitable de ces nouvelles directives, et de permettre à toutes les universités et centres de recherche de se conformer aux mêmes exigences.
Dans ce document, le ministère insiste sur l’importance de respecter des critères de sélection précis pour les candidats souhaitant bénéficier du programme de mobilité de courte durée hors du territoire national. Ce programme est essentiel pour encourager l’ouverture scientifique et académique des chercheurs, enseignants, techniciens et personnels administratifs. Toutefois, il est désormais encadré de manière rigoureuse pour en assurer l’efficacité et la transparence. Ainsi, les institutions sont appelées à appliquer de manière uniforme les règles fixées au niveau national, sans interprétations locales ou disparités dans les processus de sélection.
Algérie : qu’en est il de la prolongation des stages à l’étranger ?
L’un des points les plus notables concerne les situations où un stage à l’étranger devrait être prolongé en raison de circonstances exceptionnelles ou de force majeure. Le ministère précise que, dans ces cas bien particuliers, les établissements doivent impérativement soumettre une demande officielle de prolongation. Celle-ci doit être adressée à la Direction de la coopération et des échanges universitaires du ministère, accompagnée de justificatifs valables expliquant les raisons du report. L’avis motivé du directeur de l’établissement concerné doit également figurer dans le dossier, condition indispensable pour que les services centraux puissent se prononcer sur la validité de la demande.
Un autre point a fait l’objet d’une clarification, touchant directement les personnels administratifs et techniques. Il s’agit de la condition liée à la date d’obtention du diplôme universitaire exigé pour accéder aux stages de courte durée. Le ministère rappelle que le décret présidentiel n° 196-14, daté du 6 juin 2014, stipule dans son article 10 que le bénéficiaire doit être titulaire d’un diplôme universitaire au minimum. Or, ce texte ne précise pas si le diplôme doit avoir été obtenu avant ou après l’intégration dans la fonction publique. Le flou juridique qui entourait cette question a été levé par la confirmation apportée récemment dans l’arrêté ministériel n° 255 du 25 février 2024, qui soutient l’interprétation selon laquelle seul le fait de posséder un diplôme universitaire est exigé, indépendamment de la date d’obtention.
En clair, tout agent, qu’il soit administratif ou technique, ayant en sa possession un diplôme universitaire et répondant aux autres conditions liées à la mobilité de courte durée, peut désormais candidater pour bénéficier d’un stage scientifique à l’étranger. Cette décision ouvre de nouvelles perspectives à de nombreux employés de l’enseignement supérieur qui, jusqu’alors, pouvaient être écartés de ce type de programme en raison d’une interprétation restrictive de la réglementation.
Ces mesures s’inscrivent dans une logique de valorisation des ressources humaines du secteur, en particulier dans un contexte où la coopération internationale devient un levier indispensable au développement des compétences et à la modernisation des pratiques universitaires. En harmonisant les procédures et en supprimant les ambiguïtés réglementaires, le ministère entend créer un environnement plus juste et plus motivant pour les professionnels du milieu académique, qu’ils soient chercheurs ou personnels de soutien.
La clarification apportée sur les stages scientifiques à l’étranger représente donc une étape importante vers une meilleure transparence, une équité renforcée et une meilleure ouverture de l’univers académique algérien sur le monde. Un pas significatif qui pourrait, à terme, contribuer à la montée en qualité de l’enseignement supérieur national, et à la reconnaissance accrue de ses compétences à l’international.
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