La scène se déroule à l’aéroport international Houari Boumédiène d’Alger, un lieu censé incarner le premier visage du pays pour les voyageurs de passage. Mais pour un expatrié français de retour d’un court séjour en France, la réintégration n’a pas été des plus douces. Le 24 avril, en soirée, cet homme, installé depuis quelque temps en Algérie, s’est rendu comme à son habitude au Parking 6 de l’aéroport d’Alger pour récupérer son véhicule laissé là quelques jours plus tôt. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais c’est précisément à ce moment qu’une situation totalement inattendue l’a pris de court, au point de susciter chez lui une réaction vive, teintée d’incompréhension et de frustration.
Selon le témoignage qu’il a transmis dès le lendemain, le 25 avril, à la rédaction de DNAlgérie, l’expérience vécue au niveau du parking a été pour le moins désagréable. « Je suis arrivé en fin de journée, et comme un bonhomme je me suis dirigé vers le Parking 6 de l’aéroport d’Alger pour récupérer mon véhicule », raconte-t-il, pensant que tout allait se dérouler normalement. Sur place, il constate la présence d’une cabine prévue, semble-t-il, pour le règlement des frais de stationnement. Il croit pouvoir y payer son dû directement, comme cela se fait couramment dans la majorité des aéroports internationaux. Mais les choses ne se passent pas comme prévu.
Un agent s’approche de lui pour lui signifier que le paiement ne peut pas s’effectuer sur place, malgré la présence visible d’une cabine de règlement. L’homme est alors invité à quitter le Parking 6 et à se diriger à pied vers le Parking numéro 1, là où se trouvent, selon l’agent, les seules machines capables de prendre en charge le paiement. Une obligation qui suppose un déplacement supplémentaire dans un environnement pas toujours pratique ni bien signalé pour les usagers fatigués d’un voyage. L’incompréhension s’installe aussitôt. « Je ne pouvais pas bouger mon véhicule du Parking 6 de l’aéroport d’Alger, vu que des portiques de sécurité, dans lesquelles il fallait insérer un ticket s’y trouvaient. J’ai été amené à me déplacer à pied vers le Parking 1 pour payer, pour ensuite revenir afin de faire sortir ma voiture. », précise-t-il.
« C’est stupide, je trouve. Normalement, quand on sort d’un parking, on paie au niveau de ce dernier », lâche-t-il, manifestement agacé par cette organisation qu’il juge incohérente. « Sincèrement, ça m’a rendu fou, je n’ai pas pu comprendre la logique dans ça », ajoute-t-il. Le ton de son témoignage ne laisse aucun doute sur la désorientation qu’il a ressentie à cet instant précis. Lui qui pensait retrouver son véhicule sans encombre s’est retrouvé dans une sorte de labyrinthe administratif et logistique, où la simplicité attendue a laissé place à un parcours qu’il qualifie lui-même d’illogique.
Le Parking 6, situé à distance du terminal ouest, ne bénéficie manifestement pas des mêmes équipements que le Parking 1. Cette différence de traitement entre les deux espaces semble aujourd’hui poser problème, en particulier lorsque les usagers ne sont pas suffisamment informés en amont des démarches à suivre. L’absence de signalisation claire, de personnel dédié à l’orientation ou encore de bornes de paiement uniformisées à chaque point de sortie accentue le sentiment d’improvisation.
Ce témoignage vient s’ajouter à une série d’échos critiques formulés ces derniers mois par des voyageurs algériens ou étrangers à propos de la gestion du stationnement à l’aéroport. Il met en lumière une faille dans l’organisation actuelle, qu’il serait opportun d’examiner à l’heure où l’infrastructure cherche à se moderniser pour répondre aux standards internationaux. En attendant, l’usager français, lui, n’aura pas gardé un bon souvenir de son passage au Parking 6 de l’aéroport d’Alger. Ce qui devait être un simple retrait de véhicule s’est transformé en source de stress et d’incompréhension. Une expérience à méditer.