Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a pris une décision politique majeure en mettant fin aux fonctions du premier ministre Nadir Larbaoui ce jeudi 28 août. L’annonce est intervenue par le biais d’un communiqué officiel de la présidence, marquant ainsi un tournant important dans la vie politique nationale. Dans le même communiqué, il est précisé que le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a été désigné comme premier ministre par intérim, chargé d’assurer la continuité du fonctionnement du gouvernement. Cette passation s’effectue dans un contexte où chaque décision du chef de l’État attire l’attention, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
L’éviction de Nadir Larbaoui a suscité de nombreuses interrogations dans les milieux politiques et administratifs. Le nom de Nadir Larbaoui est en effet étroitement associé à une étape récente de la gouvernance nationale, puisqu’il avait été appelé à diriger l’exécutif dans une période marquée par d’importants enjeux économiques et sociaux. Le départ de Nadir Larbaoui ouvre donc une nouvelle phase, avec l’arrivée de Sifi Ghrieb qui devra, pour sa part, assumer les responsabilités liées à la gestion quotidienne de l’appareil gouvernemental tout en préparant d’éventuelles réformes décidées par la présidence.
Cette décision intervient dans un moment où la présidence souhaite visiblement donner un nouvel élan à l’action gouvernementale. La mise à l’écart de Nadir Larbaoui et la nomination d’un premier ministre intérimaire traduisent la volonté d’assurer la continuité des institutions, mais également de s’adapter aux circonstances et aux priorités de l’heure. La présidence a insisté, dans son communiqué, sur le fait que cette mesure relève des prérogatives constitutionnelles du chef de l’État, qui dispose du pouvoir de nommer et de mettre fin aux fonctions du chef du gouvernement.
En désignant Sifi Ghrieb, jusque-là ministre de l’Industrie, le président Tebboune fait le choix de confier les rênes de l’exécutif à une personnalité déjà présente au sein de l’équipe gouvernementale. Cela permet de garantir une certaine stabilité, puisque le nouveau premier ministre par intérim connaît déjà les dossiers en cours et peut ainsi assurer la continuité des travaux sans délai majeur. Le choix d’un intérimaire, plutôt que la nomination immédiate d’un nouveau chef de gouvernement définitif, reflète également une approche pragmatique qui laisse la possibilité à la présidence d’évaluer les options disponibles avant de trancher.
Le parcours de Nadir Larbaoui, marqué par sa carrière administrative et diplomatique, avait été mis en avant lors de sa désignation à la tête du gouvernement. Il incarnait alors une volonté d’assurer la stabilité de l’appareil étatique tout en accompagnant la mise en œuvre des directives présidentielles. Son départ met en évidence le caractère évolutif de la fonction gouvernementale, soumise à l’appréciation et aux orientations du président de la République. L’annonce officielle, brève et concise, ne donne pas davantage d’explications sur les motifs précis de cette décision, mais elle a suffi à susciter de nombreux commentaires et analyses.
Le rôle de Nadir Larbaoui au sein du gouvernement, bien que désormais clos, restera associé à une phase de transition durant laquelle les questions économiques et sociales ont dominé l’agenda national. Sa mise à l’écart par Tebboune souligne la primauté du pouvoir présidentiel dans l’organisation des institutions. L’attention se tourne désormais vers Sifi Ghrieb, qui devra concilier ses fonctions antérieures de ministre de l’Industrie avec les nouvelles responsabilités liées à la direction du gouvernement.