Lors de sa visite au Salon international du bâtiment, des travaux publics et des matériaux de construction « Batimatec 2025 », le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi, a fait une annonce très attendue par les habitants de Tizi Ouzou. Il s’agit de l’avancée notable du projet de construction d’un hôpital de 500 lits, destiné à renforcer les capacités sanitaires dans la région. Ce chantier, attribué au groupe public Cosider, est désormais entré dans une phase concrète, avec les fondations déjà achevées. La première pierre avait été posée en juillet 2024 par le président de la République, marquant ainsi un engagement fort de l’État envers le secteur de la santé.
La livraison de ce nouveau centre hospitalier est prévue avant la fin de l’année 2026. Un délai qualifié de « record » compte tenu de l’ampleur du projet. Après plus de dix ans d’attente, la population peut enfin entrevoir l’aboutissement d’un complexe sanitaire moderne, qui comprendra non seulement un centre hospitalo-universitaire de 500 lits, mais aussi un hôpital du rein, un hôpital mère-enfant, ainsi qu’une faculté de médecine dernière génération. Cette structure, implantée sur un site de 18,5 hectares, répondra aux besoins réels des habitants de la région et désengorgera les établissements existants.
Aujourd’hui, la région dispose d’un CHU principal avec une capacité de 1099 lits, complété par quatre établissements hospitaliers spécialisés regroupant 632 lits. À cela s’ajoutent huit hôpitaux publics totalisant plus de 3000 lits, sans oublier un réseau de secteurs sanitaires qui gère des dizaines de polycliniques, services d’urgence et salles de soins. Malgré cette organisation, la pression reste forte, en particulier dans certaines spécialités médicales. C’est pourquoi l’arrivée de ce nouveau pôle est accueillie avec un soulagement palpable par les habitants, qui voient là une véritable transformation de leur accès aux soins.
Le secteur privé joue également un rôle non négligeable. Avec ses 16 établissements hospitaliers privés, ses centres d’hémodialyse, ses cliniques dentaires et ses unités de transport sanitaire, il complète efficacement l’offre publique. Néanmoins, certains traitements nécessitent toujours des déplacements vers d’autres wilayas ou à l’étranger, faute d’équipements ou de structures adaptées localement. Le nouveau complexe hospitalier, une fois opérationnel, devrait permettre de retenir davantage de patients sur place et d’améliorer la prise en charge globale.
Ce projet n’a pas seulement une vocation médicale pour les habitants de Tizi Ouzou, il s’inscrit aussi dans une logique de formation. En plus d’une faculté de médecine, la région dispose de deux instituts paramédicaux et de six annexes dédiées à la formation d’aides-soignants. Le nouvel hôpital offrira aux étudiants un terrain de stage et de pratique bien équipé, renforçant l’attractivité de la formation médicale dans la wilaya. C’est un gain direct pour les futurs professionnels de santé et, à terme, pour les habitants qui bénéficieront d’un personnel mieux formé, opérationnel sur leur propre territoire.
Cette dynamique trouve sa source dans une amélioration de la situation financière du pays, qui permet désormais de concrétiser des projets longtemps suspendus. Pour la population locale, cette annonce dépasse le cadre administratif : elle représente un espoir renouvelé, une promesse qui prend enfin forme, une réponse aux attentes accumulées. Ce chantier est bien plus qu’un hôpital, c’est un symbole d’engagement, de modernisation et de solidarité envers les habitants de la région.
Pour les habitants de la wilaya de Tizi Ouzou, cette avancée est une preuve que le développement des infrastructures prioritaires, notamment la santé, est désormais une réalité tangible. L’impact sera visible, durable, et contribuera sans aucun doute à améliorer la qualité de vie dans l’ensemble du territoire.