Le tourisme à Alger vient de franchir un nouveau cap avec le lancement officiel d’un projet unique en son genre au cœur de la Casbah d’Alger.
Lundi 30 juin 2025, le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a présidé la cérémonie de lancement des travaux de restauration du « Palais El Menzah », un édifice historique datant de la fin du XIXe siècle. Cette initiative, à fort impact sur le tourisme à Alger, marque une nouvelle étape dans la valorisation du patrimoine culturel national et dans la revitalisation d’un quartier emblématique. Situé dans la vieille ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce monument deviendra, à l’issue des travaux, un lieu culturel majeur baptisé « Maison des artistes ». Ce projet, soutenu par le ministère de la Culture en collaboration avec l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins (ONDA), incarne une volonté affirmée de donner une nouvelle impulsion au tourisme à Alger à travers la préservation et la reconversion des joyaux du patrimoine architectural.
Acquis en 2017 par l’ONDA, le « Palais El Menzah », anciennement connu sous le nom de « Ksar Chergui », est appelé à jouer un rôle central dans la dynamique culturelle de la capitale. La transformation de ce site en un espace vivant dédié aux formes d’expression artistique et musicale vise à créer un lieu de convergence pour les créateurs algériens et à attirer les visiteurs intéressés par le tourisme culturel. Le ministre, lors de sa visite sur place, a insisté sur l’importance de respecter les délais fixés, à savoir octobre 2026, pour permettre une mise en service rapide de ce nouveau pôle culturel. Ce calendrier rigoureux montre la détermination des autorités à livrer un équipement structurant pour la scène artistique, mais aussi pour le tourisme à Alger qui cherche à se diversifier et à renforcer son attractivité.
Au cours de cette visite, le ministre était accompagné du directeur général de l’ONDA, Samir Thaalbi, ainsi que des représentants du bureau d’études et des équipes techniques chargées de la restauration. Le projet bénéficie également de l’appui technique de l’Agence nationale de gestion des réalisations des grands projets de la culture (ARPC), une structure spécialisée rattachée au ministère de la Culture. Cette synergie entre institutions publiques vise à garantir une qualité de restauration à la hauteur de l’histoire et de la valeur symbolique du bâtiment. À travers ce chantier, le ministère entend aussi intégrer les étudiants de l’École nationale supérieure de conservation et de restauration des biens culturels (ENCRBC) de Tipaza, afin de leur offrir une expérience de terrain et de renforcer les compétences nationales dans le domaine de la conservation du patrimoine. Ce lien entre la formation, la culture et le tourisme à Alger est un indicateur fort de la vision intégrée portée par les autorités.
Dans une déclaration à la presse, M. Ballalou a précisé que la future « Maison des artistes » ne sera pas seulement un espace d’exposition ou de spectacles, mais un véritable lieu de création et d’échange, pensé pour accueillir les talents émergents et consacrés. Ce projet s’inscrit dans une démarche plus large visant à offrir au tourisme à Alger des points d’ancrage nouveaux, en misant sur le rayonnement culturel et artistique de la ville. Pour sa part, le directeur de l’ONDA a rappelé que le site avait déjà servi, avant sa fermeture, à des activités musicales destinées à préserver le patrimoine immatériel algérien, en particulier les musiques populaires traditionnelles.
La restauration de ce palais va donc bien au-delà d’un simple chantier architectural. Elle constitue un levier de relance pour le tourisme à Alger, en redonnant vie à un site historique emblématique tout en le mettant au service des artistes. Cette initiative illustre également la volonté des pouvoirs publics d’investir dans des projets qui allient préservation patrimoniale, dynamisme culturel et valorisation touristique. À travers cette démarche, le tourisme à Alger pourrait bénéficier d’une nouvelle offre qui répond aussi bien aux attentes des visiteurs nationaux qu’étrangers, désireux de découvrir la richesse d’un héritage encore trop méconnu.