Le tourisme en Algérie, notamment dans le sud, a récemment été placé sous les projecteurs à la suite d’un témoignage percutant du député Kada Nedjadi. Ce dernier, élu d’Oran à l’Assemblée populaire nationale, a fait part d’un voyage personnel dans le sud de l’Algérie qui a viré au cauchemar. À travers une publication sur Facebook, il a dénoncé avec vigueur la gestion jugée catastrophique d’un hôtel public classé à Timimoun, mettant en lumière des défaillances profondes dans l’accueil des visiteurs dans une région pourtant riche en potentiel touristique. Ce voyage dans le sud de l’Algérie, initié dans le but de faire découvrir cette partie du pays à ses enfants, s’est transformé en une véritable douche froide, révélant des dysfonctionnements qui posent question sur la stratégie touristique nationale.
Le choix de Timimoun, surnommée la perle rouge du désert, n’avait rien d’un hasard. Reconnue pour ses paysages spectaculaires et son patrimoine culturel, cette ville du sud de l’Algérie attire régulièrement les visiteurs en quête d’authenticité. Or, dès son arrivée, Kada Nedjadi se heurte à des difficultés inattendues. L’hôtel Gourara, seul établissement classé quatre étoiles appartenant à l’État dans la région, lui refuse la réservation. L’explication avancée par le personnel est simple : l’hôtel serait complet. Pourtant, selon les confidences reçues sur place, certaines chambres seraient réservées à des proches, révélant une pratique opaque et injustifiable. Le député, utilisant ses relations, parvient finalement à obtenir une chambre. Ce qu’il y découvre dépasse l’entendement : l’accès aux chambres ne peut se faire que par intervention manuelle des employés, ce qui signifie qu’en leur absence ou en cas de retard, les clients doivent patienter indéfiniment.
Les remarques se poursuivent et prennent une tournure plus grave. Le prix d’une chambre double s’élève à 12.000 dinars, un montant significatif pour un service qui, selon le député, ne correspond à aucun standard de qualité. Plus surprenant encore, l’hôtel ne propose aucun moyen de paiement électronique. Le voyage dans le sud de l’Algérie, dans ce cadre précis, devient un exemple criant du décalage entre les ambitions affichées par les autorités et la réalité sur le terrain. Un hôtel classé, au cœur du tourisme dans le sud de l’Algérie, sans TPE en 2025, soulève des interrogations sur la digitalisation et la modernisation du secteur.
Le constat ne s’arrête pas là. La piscine, élément central de l’offre de loisirs de l’établissement, est décrite comme étant en très mauvais état. Le jardin, censé offrir un cadre agréable et reposant, est laissé à l’abandon. Le plus surprenant pour le député reste néanmoins l’absence de clients : alors qu’il lui avait été affirmé que l’hôtel était complet, celui-ci était quasiment vide lors de son séjour. Cette incohérence alimente les soupçons de mauvaise gestion, voire de favoritisme et de négligence délibérée. Le voyage dans le sud de l’Algérie, qui devait être un moment de détente et de découverte, prend alors une dimension bien plus politique et institutionnelle.
À travers ses publications, Kada Nedjadi interpelle directement les autorités. Il demande au PDG du groupe public Hôtellerie Tourisme Thermal (HTT) d’intervenir sans délai pour redresser la situation de cet hôtel emblématique. Il annonce également l’envoi d’une question écrite à la ministre du Tourisme, appelant à des mesures concrètes et urgentes. L’affaire suscite de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, les internautes partageant leur propre expérience de voyage dans le sud de l’Algérie, souvent marquées par les mêmes constats : manque de professionnalisme, infrastructures mal entretenues, absence de services de base. Cet incident met en lumière un paradoxe douloureux : malgré un potentiel immense, le tourisme dans le sud de l’Algérie reste freiné par des pratiques obsolètes et une gestion inadaptée.