Dans une dynamique de développement de son secteur pharmaceutique, l’Algérie s’apprête à franchir une étape historique grâce à un partenariat ambitieux avec la Suède. Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Kouidri, a révélé qu’un projet colossal verra bientôt le jour, intégrant à la fois des laboratoires de recherche de pointe et un hôpital spécialisé dans les traitements cellulaires. La pose de la première pierre est prévue dans les prochains jours, marquant le début d’une nouvelle ère pour la santé publique algérienne.
Ce projet regroupant l’Algérie et la Suède, fruit d’un accord signé entre le groupe Saïdal et l’entreprise suédoise Karolinska, s’annonce comme une avancée majeure. L’hôpital, qui sera rattaché au projet, aura pour vocation de traiter près de 90 maladies graves et complexes, offrant ainsi de nouvelles perspectives thérapeutiques pour des pathologies jusqu’alors difficiles à soigner en Algérie. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie nationale ambitieuse, plaçant l’innovation médicale au cœur des priorités gouvernementales.
Wassim Kouidri a saisi l’occasion de l’annonce de ce projet grandiose avec la Suède pour rappeler la position stratégique de l’Algérie sur le plan continental. Avec 218 usines pharmaceutiques, soit environ 30 % du total des unités de production présentes en Afrique, l’Algérie se hisse parmi les leaders incontestés du secteur. Cette performance confirme la capacité du pays à se positionner comme un acteur clé dans l’industrie pharmaceutique africaine et à envisager l’expansion de ses activités au-delà de ses frontières.
La perspective de l’exportation occupe d’ailleurs une place centrale dans la feuille de route du ministère. En attendant l’évaluation officielle de la production nationale par l’Organisation mondiale de la santé en septembre prochain, l’Algérie affine déjà ses stratégies d’exportation. Un accord a été signé pour approvisionner la Mauritanie en médicaments, prélude à l’établissement d’une unité de production locale, consolidant ainsi la vocation exportatrice de l’industrie algérienne.
Les ambitions ne s’arrêtent pas là. Le ministre a évoqué des commandes en provenance de plusieurs pays africains et asiatiques, témoignage de la confiance que suscite la production algérienne sur la scène internationale. Cette reconnaissance s’explique par la rigueur du pays à respecter les normes mondiales de qualité, positionnant ainsi ses produits parmi les plus compétitifs de la région.
Dans le domaine du traitement du cancer, des avancées notables ont été réalisées. Le président de la République accorde une attention toute particulière à la disponibilité des traitements pour les patients atteints de cette maladie, notamment en ce qui concerne les médicaments les plus onéreux. Cette volonté politique traduit l’engagement du pays à garantir un accès élargi aux soins les plus innovants.
Conscient de l’importance de l’autonomie pharmaceutique, le ministère de l’Industrie pharmaceutique s’efforce également de produire localement les matières premières nécessaires, un objectif stratégique pour réduire la dépendance aux importations. Wassim Kouidri a lancé un appel aux investisseurs pour soutenir cette démarche essentielle à la consolidation de la souveraineté sanitaire nationale.
Parmi les projets d’expansion évoqués, figure aussi la création d’une usine dédiée à la production de médicaments pour les maladies endémiques dans les régions sahariennes, avec une implantation potentielle dans la wilaya de Tamanrasset. Ce projet vise à étendre la couverture médicale et à mieux répondre aux besoins spécifiques des populations vivant dans des zones reculées.
Enfin, un autre domaine clé connaît une progression rapide : la production d’insuline. L’Algérie dispose désormais de quatre établissements spécialisés dans la fabrication de cette molécule vitale. Le pays est en passe de couvrir entièrement la demande nationale et se prépare à exporter son insuline vers des marchés étrangers, une première dans l’histoire pharmaceutique nationale.
À travers cette série d’initiatives ambitieuses, l’Algérie confirme sa détermination à renforcer son industrie pharmaceutique et à devenir un acteur incontournable de la santé sur le continent africain et au-delà.