Transavia joue un sale tour à des voyageurs algériens

Algériens de France Transavia

À l’aéroport international d’Alger, l’ambiance était celle d’un matin de retour de vacances. Des familles, des étudiants, des retraités, chacun attendant avec ses valises, prêt à embarquer pour Paris après plusieurs semaines passées en Algérie. Parmi eux, un Algérien de France, confiant, pensait rejoindre la capitale française sans encombre. Son billet indiquait un départ à 10 h 35 avec Transavia, et n’ayant reçu aucune alerte, il s’attendait à un vol ordinaire. Mais ce qui devait être une fin de séjour tranquille s’est transformé en une véritable mésaventure collective pour de nombreux voyageurs algériens avec la compagnie Transavia.

Ce passager, comme tous les autres, a appris avec stupéfaction que son vol venait d’être annulé au tout dernier moment. L’annonce n’a été faite qu’à quelques minutes du début prévu de l’embarquement, plongeant les voyageurs dans un désarroi total. Selon ses propos, partagés sur TikTok, « c’est très grave, surtout pour les voyageurs venus de loin, les mamans et les personnes âgées, qui ne savent pas encore que le vol ait été annulé. Ils attendent comme si de rien n’était ». L’image de voyageurs algériens patientant devant une porte d’embarquement pour un vol qui n’existait déjà plus résume à elle seule la confusion engendrée par la gestion de Transavia.

Le vol concerné, le TO7269, devait relier Alger à l’aéroport de Paris-Orly. Mais la décision de l’annuler est tombée comme un couperet, sans explication claire de la part de la compagnie. Les voyageurs algériens se sont retrouvés livrés à eux-mêmes, certains cherchant désespérément des informations, d’autres essayant de trouver des solutions d’hébergement pour la nuit. Ce manque de communication a amplifié la colère, d’autant plus que la compagnie low cost du groupe Air France – KLM s’est contentée d’annoncer qu’un vol de remplacement serait mis en place le lendemain à 6 h du matin.

Pour les familles, cela signifiait retourner à Alger avec des enfants fatigués, trouver un endroit pour dormir, puis revenir à l’aéroport avant l’aube. Pour les personnes âgées, la fatigue était encore plus lourde à supporter. Pour les voyageurs algériens pressés de reprendre leur travail ou leurs obligations en France, c’était un contretemps coûteux, aussi bien en énergie qu’en argent. Ce passager, qui a relaté la scène, a résumé le sentiment général en affirmant que « l’annulation du vol alors qu’on venait d’arriver à l’aéroport est l’une des pires sensations au monde ».

Cet incident n’est pas un cas isolé. Plusieurs témoignages confirment que ce n’est pas la première fois que Transavia voyageurs algériens vivent de telles mésaventures. Des vols annulés à la dernière minute, des retards prolongés, des communications jugées tardives ou insuffisantes : autant de pratiques qui nourrissent un sentiment de méfiance envers la compagnie. Le problème ne réside pas seulement dans l’annulation elle-même, mais dans la manière dont elle est gérée et expliquée aux voyageurs algériens.

La relation entre Transavia et ses passagers algériens est particulière. La compagnie attire de nombreux clients grâce à ses tarifs compétitifs et ses vols réguliers entre l’Algérie et la France. Mais chaque incident vient ternir cette image et rappeler que voyager avec une low cost peut parfois coûter bien plus cher en stress qu’en argent. Les voyageurs algériens qui choisissent Transavia le font souvent pour des raisons familiales, professionnelles ou médicales. Pour eux, chaque retard, chaque annulation imprévue représente bien plus qu’un simple contretemps logistique : c’est une entrave à des projets personnels souvent essentiels.