Un projet aussi inattendu que controversé secoue la scène diplomatique internationale. Selon une révélation de NBC News, l’administration de Donald Trump envisage sérieusement de déplacer un million de Palestiniens de Gaza vers la Libye, un pays frontalier de l’Algérie. Cette initiative, encore en phase de discussion, n’a pas fait l’objet d’un accord officiel, mais plusieurs sources américaines proches du dossier confirment son existence.
Cinq témoins informés de près, dont deux impliqués directement dans les pourparlers et un ancien haut fonctionnaire américain, ont confié à NBC que ce plan est bien plus qu’une simple hypothèse. Il est débattu avec les autorités libyennes, alors même que la situation intérieure de la Libye reste fragile. Ce déplacement massif de Palestiniens dans un pays instable comme la Libye soulève de nombreuses interrogations, d’autant plus que ce territoire partage des frontières directes avec l’Algérie, ce qui pourrait avoir des répercussions géopolitiques sur l’ensemble de la région nord-africaine.
En contrepartie de cette relocalisation massive, les États-Unis envisagent de débloquer les milliards de dollars de fonds libyens actuellement gelés depuis plus d’une décennie. Cette mesure aurait pour objectif de motiver les autorités libyennes à accepter l’arrivée d’un nombre aussi important de Palestiniens. Avec une population libyenne estimée à environ 7,36 millions d’habitants, l’intégration d’un million de Palestiniens représenterait un choc démographique équivalent, en comparaison, à celui de 46 millions de personnes aux États-Unis ou encore 9 millions en France. À proximité immédiate de l’Algérie, ce bouleversement humain soulève aussi la question des flux vers les pays voisins et du maintien de l’équilibre sécuritaire dans la région. La présence de Palestiniens déplacés à quelques kilomètres des frontières algériennes pourrait entraîner des défis humanitaires et politiques inédits.
D’après NBC News, le gouvernement israélien a été informé du développement du plan, mais n’a émis aucun commentaire à ce sujet. L’administration Trump, de son côté, a nié en bloc l’existence officielle du projet une fois l’information rendue publique. Selon un porte-parole, « un tel plan n’a pas été discuté » et serait « dénué de sens » dans les conditions actuelles, qualifiées d’intenables. Pourtant, cette dénégation n’a pas suffi à calmer les inquiétudes, surtout du côté palestinien. Basem Naim, une figure du Hamas et ancien responsable du mouvement classé comme organisation terroriste par Washington, affirme ne rien savoir d’un tel projet. Dans une déclaration à NBC News, il insiste sur le fait que les Palestiniens restent fermement ancrés dans leur terre natale. « Les Palestiniens sont profondément enracinés dans leur patrie, prêts à tout sacrifier pour défendre leur terre, leurs familles et leur avenir. Eux seuls peuvent décider de leur sort », a-t-il déclaré.
Dans les coulisses de cette éventuelle opération, l’administration Trump réfléchirait à plusieurs moyens d’incitation pour convaincre les Palestiniens d’accepter une relocalisation vers la Libye. Parmi les mesures envisagées figurent des aides financières conséquentes, un hébergement gratuit, ainsi qu’un accès facilité aux soins médicaux. L’objectif affiché serait de garantir des conditions de vie minimales pour les Palestiniens déplacés, même si de nombreuses voix s’interrogent déjà sur la faisabilité logistique d’un tel plan. À cela s’ajoute la question de la stabilité en Libye, qui reste un pays profondément divisé et sous pression, et dont les voisins, notamment l’Algérie, pourraient se retrouver impliqués malgré eux dans cette entreprise diplomatique risquée.