Un adolescent franco algérien traité de « gratteur d’alloc » et roué de coups

adolescent franco algérien

Le paisible quartier de Sotteville-lès-Rouen a été le théâtre d’un acte choquant d’intolérance raciale le 20 juin dernier, lorsque Anis, un adolescent franco algérien de 14 ans, a été agressé verbalement et physiquement par trois jeunes hommes inconnus. 

Anis, adolescent franco algérien et élève en quatrième au collège Émile Zola de Sotteville-lès-Rouen, avait terminé un cours de sport dans le cadre de l’UNSS et attendait sa mère près de l’établissement lorsque l’incident s’est produit. Trois individus plus âgés que lui l’ont pris à partie, proférant des insultes blessantes telles que « gratteur d’alloc », une accusation injuste insinuant qu’Anis profitait indûment des aides sociales de l’État en raison de ses origines maghrébines. L’attaque s’est intensifiée avec des coups physiques, laissant Anis en état de choc et sa mère Marion dans une profonde consternation. C’est ce que détaille le média français France Bleu.

Marion, dénonçant fermement l’acte comme étant clairement motivé par le racisme, a souligné que son fils avait été ciblé uniquement en raison de son apparence et de ses origines familiales. « Mon fils a des origines algériennes de son papa, je suis moi-même un peu ‘typée’, un petit peu brune, mon fils porte les origines de ses parents », a-t-elle déclaré, exprimant à la fois sa tristesse et sa détermination à faire face à cette forme d’intolérance.

Le personnel éducatif du collège Émile Zola a réagi avec promptitude et solidarité. Le principal et la conseillère principale d’éducation ont immédiatement contacté la famille pour exprimer leur soutien et leur condamnation ferme de l’agression raciste. Un courrier collectif a été envoyé à Anis par les enseignants, affirmant leur solidarité et leur engagement envers la lutte contre le racisme et toutes formes de discrimination.

Le Rectorat de l’académie de Normandie a également pris des mesures concrètes pour accompagner Anis et sa famille. Ils ont proposé une assistance dans le dépôt de plainte et ont mis en place une continuité pédagogique pour assurer un retour sécurisé d’Anis à l’école après cet épisode traumatisant.

Marion et Anis sont actuellement en phase de réflexion concernant le dépôt d’une plainte. Bien que consciente des défis associés à une telle démarche, Marion est convaincue de l’importance de lutter contre le racisme et de protéger ses enfants contre de telles injustices.

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