Un Algérien déniche des voitures, dont le prix est de 30 millions

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Dans un marché automobile où les prix des voitures atteignent des sommets vertigineux, un Algérien expatrié en République tchèque a récemment partagé une découverte qui a fait réagir de nombreux internautes en Algérie. En parcourant l’un des plus grands vendeurs de voitures neuves et d’occasion du pays, il a repéré plusieurs modèles à des prix défiant toute concurrence, du moins en comparaison avec les tarifs pratiqués en Algérie.

« J’ai trouvé une Skoda Fabia 2009 vendue à 1200 euros », affirme-t-il dans une vidéo filmée sur place, où il détaille son étonnement face à l’écart de prix entre l’Europe et son pays d’origine. Au taux de change informel, cela représente environ 30 millions de centimes algériens. Pourtant, en Algérie, un modèle similaire serait affiché à près de 200 millions de centimes, soit environ 8000 euros. Une différence qui illustre l’ampleur de la crise du marché automobile algérien, où les prix des voitures d’occasion sont devenus inaccessibles pour une grande partie de la population.

Cependant, malgré ces opportunités alléchantes à l’étranger, il est impossible pour les Algériens d’en profiter. En effet, l’Algérie interdit l’importation des véhicules de plus de trois ans, une mesure qui empêche toute tentative d’import de ces modèles à bas prix. « Ce type de véhicules ne peut pas être exporté en Algérie », rappelle l’Algérien dans sa vidéo, précisant que seule l’importation de voitures récentes est autorisée, bien que les démarches restent longues et complexes.

Mais ce passionné d’automobile ne s’arrête pas là. Toujours en quête de bonnes affaires, il a également trouvé une Skoda Fabia 2024, affichant seulement 26 000 kilomètres au compteur, pour la somme de 14 000 euros. Un prix qui lui semble raisonnable pour une voiture quasi-neuve, surtout en comparaison avec les tarifs exorbitants pratiqués sur le marché algérien.

La flambée des prix des véhicules en Algérie ne date pas d’hier. Depuis plusieurs années, le marché est en proie à une crise qui ne cesse de s’aggraver. Les voitures d’occasion atteignent des montants astronomiques, tandis que les véhicules neufs restent pratiquement introuvables. Actuellement, seul un modèle est réellement disponible sur le marché algérien : la Fiat Doblo Panorama, qui peut être commandée en neuf. Pour le reste, les concessions Fiat et Opel, récemment implantées en Algérie, peinent à approvisionner leurs stocks.

Face à cette situation, de nombreux Algériens espèrent l’arrivée prochaine de nouveaux constructeurs pour apporter un souffle d’air frais au secteur. Hyundai, ainsi que d’autres géants de l’automobile, sont attendus dans les mois à venir, mais leur installation ne se fera pas du jour au lendemain. En attendant, les prix des véhicules restent inaccessibles pour beaucoup, alimentant la frustration des acheteurs et l’émergence d’un marché parallèle où les spéculations vont bon train.

Prix exorbitant des voitures pour un Algérien : l’Etat compte régler ce problème

Le retour de Volkswagen en Algérie semble de plus en plus plausible, et tout porte à croire que le géant allemand pourrait bien reprendre possession de son ancienne usine, récemment réhabilitée aux normes internationales. Ce site stratégique, qui avait initialement été conçu pour servir de tremplin à l’expansion de Volkswagen sur le marché africain, pourrait ainsi redevenir un point central dans la stratégie du constructeur. Une éventualité qui prend tout son sens alors que la marque avait officiellement quitté le marché algérien en 2021, mettant un terme à sa collaboration avec son partenaire local, le groupe Sovac.

La situation s’était compliquée en raison des démêlés judiciaires de Mourad Oulmi, patron de Sovac, condamné dans des affaires de corruption. Son arrestation avait entraîné un gel total des activités de l’usine de montage de véhicules Volkswagen en Algérie. À cela s’était ajoutée la décision du gouvernement algérien d’annuler le système d’importation préférentielle des kits SKD/CKD, un coup dur pour toutes les marques opérant selon ce modèle d’assemblage. Cette mesure, prise en 2020, visait à restructurer l’industrie automobile locale, mais avait aussi scellé temporairement le sort de nombreux constructeurs présents sur le territoire.

Un tournant est toutefois survenu en novembre 2022, lorsque l’Algérie a introduit un nouveau cadre réglementaire pour encadrer le secteur automobile. Un cahier des charges strict a été mis en place, redéfinissant les conditions d’exercice et imposant aux constructeurs de véritables investissements dans la production locale, et non plus de simples activités de montage. Cette réforme, bien que contraignante, vise à développer une véritable industrie automobile nationale et à réduire la dépendance aux importations.

Jusqu’à présent, un seul constructeur a pleinement adhéré à ces nouvelles exigences : Fiat. Sous l’égide du groupe Stellantis, la marque italienne a lancé en décembre 2023 une usine de production de véhicules à Oran, devenant ainsi la première entreprise à relancer le secteur sous cette nouvelle réglementation. D’autres marques asiatiques sont également en passe d’implanter leurs usines en Algérie, avec des objectifs de production fixés à l’horizon 2025.

Dans ce contexte, Volkswagen pourrait voir dans la réhabilitation de son ancienne usine une opportunité de renouer avec le marché algérien. L’infrastructure étant déjà aux normes et bénéficiant d’un emplacement stratégique, son activation permettrait au groupe de relancer rapidement ses activités sans repartir de zéro. De plus, la volonté affichée des autorités algériennes d’attirer de grands constructeurs pour industrialiser le pays pourrait jouer en faveur du retour du géant allemand, dont une délégation importante s’est récemment rendue en Algérie.

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