Un étudiant algérien risque l’expulsion des USA pour un motif lunaire

Algérien USA médailles

Chaque année, des milliers d’étudiants étrangers se rendent aux États-Unis pour poursuivre leurs études dans des universités prestigieuses. Parmi eux, Mahmoud Khalil, un étudiant algérien inscrit en master à l’université de Columbia, s’est récemment retrouvé au centre d’une controverse politique aux USA qui pourrait lui coûter son visa et son droit de séjour sur le sol américain. Son engagement en faveur de la cause palestinienne lui a valu une arrestation par les autorités fédérales, marquant un tournant inquiétant dans la répression des mouvements étudiants soutenant la Palestine.

Tout a commencé par des manifestations organisées sur le campus de Columbia, où des centaines d’étudiants se sont rassemblés pour dénoncer la situation en Palestine et réclamer une action plus ferme des instances internationales. L’étudiant algérien, jusque-là relativement discret aux USA, s’est imposé comme une figure centrale du mouvement en appelant à une solidarité renforcée et en dénonçant les violences subies par les civils palestiniens. Sa prise de position, relayée sur les réseaux sociaux, a rapidement attiré l’attention des autorités qui surveillent de près les mouvements de protestation dans les universités américaines.

Le 9 mars, alors qu’il participait à un sit-in pacifique, Mahmoud Khalil a été interpellé par le Department of Homeland Security (DHS), un service fédéral chargé de l’immigration et de la lutte contre les menaces intérieures. Dans un communiqué publié sur la plateforme X, le DHS a affirmé que l’étudiant était soupçonné de liens avec des organisations classées comme terroristes, sans toutefois fournir de preuves concrètes. Cette accusation a immédiatement suscité une vague d’indignation au sein de la communauté universitaire, où de nombreux étudiants et professeurs dénoncent une atteinte à la liberté d’expression et une instrumentalisation politique des lois sur l’immigration.

L’annonce du secrétaire d’État Marco Rubio, déclarant vouloir retirer les visas et cartes de résidence aux « soutiens du Hamas », a renforcé les craintes concernant le sort de Mahmoud Khalil. Cette déclaration, perçue comme une généralisation abusive, a soulevé de nombreuses critiques, notamment au sein d’organisations de défense des droits humains. Plusieurs avocats spécialisés en immigration ont souligné l’absence de preuves tangibles contre l’étudiant et dénoncé une manœuvre visant à intimider les voix dissidentes sur le sol américain.

L’histoire de Mahmoud Khalil est emblématique du durcissement des politiques migratoires et sécuritaires aux États-Unis, particulièrement depuis le retour de Donald Trump à la présidence. Né dans un camp de réfugiés près de Damas, en Syrie, d’un parent algérien, il avait obtenu une « Green Card » lui permettant de poursuivre ses études sans crainte d’expulsion. Son engagement en faveur de la cause palestinienne ne lui avait jamais posé problème jusqu’à l’intensification des tensions politiques autour de ce sujet sensible.

Depuis son arrestation, de nombreuses voix se sont élevées pour demander sa libération et la révision de son dossier. Une pétition en ligne a déjà recueilli des milliers de signatures, et plusieurs manifestations de soutien ont été organisées à Columbia et dans d’autres universités américaines. Des professeurs, des chercheurs et des personnalités du monde académique dénoncent une dérive autoritaire et réclament des garanties pour la liberté d’expression sur les campus.

L’affaire de Mahmoud Khalil illustre un climat de tension grandissant aux États-Unis, où la question palestinienne devient un sujet de plus en plus clivant. Alors que des sanctions et des restrictions sont imposées aux étudiants engagés dans ce combat, de nombreux observateurs s’interrogent sur l’avenir de la liberté d’expression dans les universités américaines. Le sort de cet étudiant algérien demeure incertain, mais son histoire symbolise la lutte pour la défense des droits et des valeurs démocratiques face aux pressions politiques croissantes.

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