Un exercice militaire conduit par l’armée algérienne à proximité des frontières avec le Maroc a provoqué une vague de panique dans plusieurs milieux marocains. L’événement, hautement médiatisé de part et d’autre de la frontière, s’inscrit dans un programme annuel de préparation au combat de l’Armée nationale populaire (ANP), sous la supervision directe du Général d’Armée Saïd Chanegriha, Chef d’État-major de l’armée algérienne et ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale. Jeudi 22 mai 2025, la 3e Région militaire a été le théâtre d’un exercice tactique baptisé El Hisn El Manie 2025, mené avec des munitions réelles dans le secteur opérationnel sud de Tindouf, tout près du Maroc.
Les images spectaculaires des tirs de précision et les manœuvres exécutées par les unités d’élite de l’armée algérienne ont été largement relayées, donnant lieu à une série de commentaires dans la presse du Maroc, qui y voit un message clair envoyé par Alger. Les forces armées algériennes ont mobilisé plusieurs unités spécialisées, appartenant à différentes forces et armes, pour démontrer leurs capacités tactiques et opérationnelles. À travers cet exercice, l’armée algérienne a affiché une maîtrise impressionnante des systèmes d’armes modernes, confirmant son haut niveau de préparation, ce qui a suscité de vives réactions dans les cercles sécuritaires et médiatiques du Maroc. Le Maroc, visiblement préoccupé par l’ampleur de ces démonstrations militaires, a multiplié les analyses autour de la signification stratégique de cette manœuvre.
Le Général d’Armée Saïd Chanegriha, accompagné du Général-major Nacerddine Fodhil, a d’abord suivi un exposé détaillé du Directeur de l’exercice, portant sur les objectifs militaires, les phases de mise en œuvre et la finalité opérationnelle de El Hisn El Manie 2025. Ce type d’exercice s’inscrit dans la stratégie de montée en puissance des capacités de l’armée algérienne, en lien avec les enjeux sécuritaires régionaux. Le Maroc, qui suit de près toutes les activités de l’armée algérienne, s’est trouvé au centre d’un tourbillon médiatique, certains titres de presse allant jusqu’à évoquer un sentiment d’alerte généralisée dans certaines zones proches de la frontière.
Au cœur de l’exercice, les unités de l’armée algérienne ont démontré une rigueur exceptionnelle dans la coordination interarmes, le respect des délais d’exécution et l’efficacité des tirs. Cette précision, ajoutée à la fluidité des opérations, illustre clairement le niveau avancé de formation et d’entraînement atteint par les troupes. L’impact de ces manœuvres a donc dépassé les seules frontières algériennes, atteignant le Maroc, où plusieurs observateurs ont exprimé leur inquiétude face à ce qu’ils interprètent comme une montée de tension militaire. Il est à noter que la localisation de Tindouf, site des opérations, constitue un point névralgique stratégique, non loin des lignes de démarcation sensibles avec le Maroc.
À l’issue de l’exercice, le Général d’Armée a tenu à rencontrer le personnel militaire ayant pris part à la manœuvre. Il les a félicités pour leur professionnalisme, leur discipline et la qualité de leur performance sur le terrain. Selon le communiqué du ministère de la Défense nationale, cette réussite est le fruit d’une planification rigoureuse, d’une exécution méthodique et d’une vision stratégique claire pour les prochaines étapes de la modernisation de l’armée algérienne. Le chef d’État-major a insisté sur l’importance de maintenir le cap, en redoublant d’efforts pour renforcer les capacités de l’ANP dans tous ses volets, une ambition clairement assumée par les autorités militaires algériennes.