Marc Mauco ne cesse de surprendre ses abonnés avec ses découvertes à travers l’Algérie. Installé depuis quelque temps dans ce pays fascinant, cet entrepreneur français explore ses moindres recoins et partage ses trouvailles sur les réseaux sociaux. Sa dernière vidéo a particulièrement attiré l’attention : il affirme avoir découvert des « pyramides » en Algérie. Un fait qui intrigue et suscite l’intérêt, tant l’image des pyramides est universellement associée à l’Égypte. Pourtant, la réalité est bien plus captivante que l’on pourrait le croire.
Dans cette vidéo, Marc commence par inviter ses abonnés à découvrir des destinations peu connues mais ô combien impressionnantes. Il cite notamment El Ksar, El Gour et Brezina, situées dans la wilaya d’El Bayadh, aux portes du Sahara algérien. Ces lieux offrent des panoramas à couper le souffle, où la nature et l’histoire se mêlent pour donner naissance à un spectacle unique. Parmi les trésors de cette région figurent des grottes millénaires et des formations rocheuses qui rappellent les paysages d’un autre monde. Loin des circuits touristiques classiques, ces sites permettent une immersion totale dans l’Algérie profonde, celle qui garde encore jalousement ses secrets.
Mais c’est à Brezina que la découverte prend une autre dimension. Cette région regorge de curiosités naturelles et historiques qui témoignent du riche passé du pays. Marc Mauco met en avant le palais Bent El Khass, les impressionnantes tours rocheuses d’El Gour, et surtout les nombreuses peintures rupestres qui peuplent ces reliefs. Ces vestiges préhistoriques, dispersés à travers une soixantaine de sites, sont la preuve vivante d’une occupation humaine remontant à des millénaires. À travers ses images, il donne envie de parcourir ces terres où le temps semble suspendu.
Cependant, c’est en évoquant la ville de Tiaret que Marc fait une révélation des plus inattendues. « Il y a des pyramides en Algérie », lance-t-il avec enthousiasme. Ce n’est pas une exagération, mais une réalité historique peu connue du grand public. En effet, dans la région de Frenda, à une cinquantaine de kilomètres de Tiaret, se dressent 13 structures impressionnantes appelées les Djeddars. Ces monuments funéraires, datant de l’époque berbère entre le IVe et le VIIe siècle, rappellent par leur architecture les pyramides d’autres civilisations anciennes. Perchées sur deux collines voisines, elles ont résisté aux assauts du temps et témoignent du raffinement des bâtisseurs de l’époque.
Loin d’être de simples amoncellements de pierres, les Djeddars sont ornés de motifs et de sculptures qui offrent un aperçu fascinant des croyances et des traditions des peuples qui les ont érigés. Chaque pyramide est un tombeau qui aurait accueilli des personnages de haut rang, probablement des rois ou des chefs tribaux. Ce site archéologique, encore méconnu à l’international, pourrait bien devenir une attraction majeure si sa notoriété venait à grandir.
Pyramides en Algérie : ce qu’il faut savoir
Les Djeddars de Frenda, ces mystérieuses pyramides berbères situées dans la wilaya de Tiaret, fascinent les chercheurs depuis des siècles. Si leur existence remonte à une époque lointaine, ce n’est qu’à partir de la colonisation française en 1830 qu’elles attirent l’attention des fonctionnaires et des militaires français. En 1865, neuf de ces monuments funéraires sont explorés pour la première fois, mais l’ampleur de leur richesse historique reste encore méconnue. Ce n’est que bien plus tard, à la fin des années 1960, que l’archéologue algérienne Fatima Kadra se consacre à leur étude approfondie. Son travail, pionnier dans l’Algérie indépendante, permet d’améliorer considérablement la connaissance de ces édifices millénaires, en particulier les trois Djeddars les plus anciens et les seuls à avoir été fouillés après l’indépendance.
Malheureusement, les Djeddars ont subi les outrages du temps et de l’Histoire. Le pillage et la détérioration progressive compliquent aujourd’hui la tâche des chercheurs. Certains de ces monuments, effondrés, n’ont jamais pu être fouillés, leur accès étant trop dangereux. Pourtant, ils pourraient encore renfermer des secrets et des restes humains datant de plusieurs siècles, comme le souligne l’archéologue Rachid Mahouz. Selon lui, de précieuses découvertes sont encore possibles, mais les moyens et l’accès à ces sites font défaut.
Un autre obstacle majeur réside dans le manque d’archives disponibles sur ces monuments. « Les archives françaises sur les Djeddars ne sont pas accessibles, et les objets ainsi que les ossements trouvés lors des fouilles menées à l’époque coloniale ont été emportés en France », déplore Rachid Mahouz. Ce manque de documentation constitue un frein considérable pour la recherche, privant les spécialistes algériens d’informations cruciales sur ces édifices. La perte de ces artefacts et de ces restes humains rend toute tentative de reconstitution historique plus complexe, laissant une part de mystère planer sur ces structures imposantes.
Originaire de la région, Mahouz exprime également sa frustration face au manque de recherches dédiées à ces « merveilles » du patrimoine algérien. L’archéologie, discipline encore jeune en Algérie, n’a commencé à être enseignée qu’au début des années 1980 dans les universités du pays. Et bien que cette avancée ait permis de former plusieurs générations de chercheurs, aucun spécialiste des monuments funéraires n’a émergé jusqu’à présent. Cette lacune pèse lourdement sur l’avenir des Djeddars, qui restent en grande partie inexplorés et méconnus du grand public.
Malgré ces défis, l’intérêt pour ces structures funéraires ne faiblit pas. Elles représentent un témoignage exceptionnel de l’ingéniosité des civilisations berbères et de leur rapport à la mort et au sacré. Leur préservation et leur étude pourraient non seulement enrichir l’histoire de l’Algérie, mais aussi permettre de mieux comprendre les rites funéraires d’une époque révolue. Pour cela, une mobilisation des institutions culturelles et scientifiques est nécessaire afin d’encourager la recherche et la valorisation de ce patrimoine unique.
En attendant, les Djeddars continuent de trôner silencieusement sur les hauteurs de Frenda, défiant les siècles et les tempêtes. Témoins oubliés d’une civilisation disparue, ils recèlent encore bien des secrets que l’Histoire n’a pas encore révélés.
Il est à noter que, Marc Mauco, par son regard curieux et émerveillé, apporte un éclairage nouveau sur ces trésors oubliés. Son aventure en Algérie devient ainsi un véritable carnet de voyage, inspirant les amateurs de découvertes insolites à sortir des sentiers battus. En mettant en avant ces sites remarquables, il contribue à valoriser un patrimoine qui mérite d’être reconnu à sa juste valeur.
Si certains pensaient que l’Algérie se résumait à ses grandes villes et à ses plages méditerranéennes, cette vidéo prouve le contraire. Le pays regorge de lieux magiques, où la nature et l’histoire s’entrelacent pour raconter une épopée vieille de plusieurs millénaires. Les pyramides de Tiaret ne sont qu’un exemple parmi tant d’autres, et nul doute que Marc Mauco continuera de dévoiler d’autres joyaux cachés au fil de ses explorations. Une invitation à voyager autrement, à redécouvrir l’Algérie sous un angle nouveau et à s’émerveiller devant son incroyable diversité.
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