Lancer un business sans capital est un rêve que beaucoup jugeraient irréaliste, surtout dans un pays comme l’Algérie où les opportunités semblent parfois réservées à ceux disposant de fonds importants. Pourtant, un Franco-Algérien, désormais installé en Algérie, démontre que l’ambition, le bon sens et un téléphone portable suffisent parfois à transformer des idées simples en activités lucratives. Selon lui, trois concepts concrets peuvent être lancés immédiatement, sans aucun investissement financier de départ, à condition d’avoir du temps, du réseau, et une bonne dose d’audace.
La première idée de Business avec 0 euros de capital est celle de la conciergerie d’appartements, une activité qui prend de l’ampleur dans les grandes villes du pays, notamment Alger, Oran, Constantine ou Annaba. Le principe est simple : proposer ses services aux propriétaires d’appartements mis en location sur des plateformes comme Airbnb pour en assurer la gestion quotidienne. Accueil des voyageurs, ménage, gestion des clés, assistance en cas de problème – autant de tâches que le propriétaire préfère déléguer. « Il y a énormément de demandes dans les grandes villes », explique-t-il, soulignant que les propriétaires sont souvent débordés ou vivent à l’étranger. Pour démarcher ces clients potentiels, l’expatrié recommande deux canaux simples et gratuits : Ouedkniss, le célèbre site d’annonces algérien, et les groupes Facebook spécialisés dans l’immobilier. Il suffit d’identifier les annonces de location courte durée, puis de contacter les propriétaires avec une offre claire de service.
La deuxième idée repose sur le marketing digital, un domaine en pleine expansion en Algérie, encore peu structuré, mais riche en potentiel. Il s’agit ici de se positionner comme un intermédiaire entre des prestataires de services numériques (créateurs de sites web, graphistes pour flyers, designers pour logos, etc.) et des clients locaux, souvent des entrepreneurs, commerçants ou professions libérales, en quête de visibilité. Selon l’expatrié, il est tout à fait possible de débuter sans aucune compétence technique. L’important est de constituer un réseau de prestataires fiables – qu’on peut facilement trouver en ligne ou dans son entourage – puis de proposer leurs services à des clients qu’on approche directement ou via les réseaux sociaux. « Tu n’as pas besoin de créer toi-même un site ou un flyer. Il suffit de comprendre les besoins du client, de proposer une solution, et de déléguer la production à quelqu’un de compétent », précise-t-il.
La troisième idée concerne un besoin réel souvent exprimé par les Algériens de l’étranger : faire suivre leurs chantiers ou projets de rénovation à distance. Beaucoup de membres de la diaspora possèdent un bien immobilier en Algérie, mais rencontrent des difficultés lorsqu’il s’agit de lancer des travaux, par manque de personnes de confiance sur place. C’est là qu’intervient le service de suivi de chantier ou de rénovation. L’idée est d’agir comme un relais local, en assurant la coordination avec les ouvriers, la vérification des travaux, et la transmission d’informations au propriétaire à l’étranger. « C’est un service qui peut être très demandé, surtout si tu es rigoureux et que tu sais gérer des artisans », assure-t-il. Pas besoin de diplômes en architecture ou en bâtiment, mais un bon sens de l’organisation et une présence physique régulière suffisent pour rassurer les clients et garantir la qualité du suivi.
Ces trois idées de Business en Algérie ont un point commun essentiel : elles ne nécessitent aucun investissement financier initial. « Tu auras besoin d’être sur place en Algérie, d’avoir un téléphone, et d’avoir de l’audace pour se faire des contacts », insiste le Franco-Algérien. L’essentiel réside dans la capacité à comprendre les besoins du marché, à identifier les bons interlocuteurs, et à se rendre indispensable. Dans un pays où les besoins sont nombreux mais les services encore peu développés, les opportunités ne manquent pas pour ceux qui osent se lancer, même avec zéro dinar en poche.
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