L’Arabie Saoudite a récemment décidé de supprimer les visas à entrées multiples pour les Algériens et les ressortissants de treize autres pays, en réponse à des préoccupations liées à la gestion des flux de pèlerins et à la sécurité dans le cadre des déplacements religieux. Cette décision, qui affecte principalement les nations musulmanes, s’inscrit dans une politique visant à mieux contrôler les pèlerinages et à réduire le nombre de voyageurs souhaitant rester plus longtemps sur le sol saoudien, souvent dans l’intention de travailler illégalement ou de réaliser le Hadj sans respect des quotas officiels.
Désormais, les citoyens des pays concernés, dont l’Algérie, l’Égypte, le Maroc, le Bangladesh, et d’autres encore, ne pourront plus obtenir de visas à entrées multiples d’une durée d’un an. À la place, ils se verront délivrer des visas à entrée unique, valables pour une durée maximale de 30 jours. Cette mesure a été mise en place afin de limiter les abus et de renforcer la régulation des séjours des pèlerins, tout en garantissant une gestion plus stricte des déplacements vers les lieux saints.
Cette décision touche les voyageurs algériens, qui étaient jusque-là habitués à la possibilité d’obtenir des visas à entrées multiples pour des séjours touristiques, familiaux, ou d’affaires. L’Arabie Saoudite avait précédemment offert une flexibilité notable en permettant des séjours plus longs grâce à ces visas à entrées multiples. Cependant, face à une montée des abus, la révision de cette politique s’avère être une réponse à des préoccupations de sécurité et de régulation. En effet, de nombreux voyageurs en provenance de ces pays tentaient de prolonger leur séjour pour des raisons autres que religieuses, notamment pour travailler sans autorisation, ce qui a conduit à une pression accrue sur les autorités saoudiennes pour encadrer ces déplacements.
La nouvelle mesure s’applique à un large éventail de pays musulmans, dont les ressortissants peuvent désormais bénéficier uniquement d’un visa à entrée unique d’une durée maximale de 30 jours. Cette limitation vise notamment à limiter le nombre de personnes qui tentent d’effectuer le Hadj sans l’aval des autorités saoudiennes, qui attribuent chaque année un nombre précis de quotas pour les pèlerins en provenance de chaque pays. En réduisant le nombre de voyageurs pouvant entrer sur le territoire avec un visa multiple, l’Arabie Saoudite espère mieux contrôler la situation et garantir la sécurité des pèlerins qui se rendent en grand nombre à La Mecque pour effectuer leurs rites.
Cette suspension des visas à entrées multiples est décrite par les autorités saoudiennes comme une mesure temporaire, bien que la durée de cette suspension reste incertaine. Les autorités ne précisent pas de calendrier pour la fin de cette restriction, mais soulignent que cette mesure vise à renforcer la sécurité dans le cadre des événements religieux majeurs, notamment le Hadj, et à assurer que les conditions d’accueil des pèlerins respectent les exigences de sécurité, de santé, et de régulation des flux humains.
Pour les voyageurs algériens, cette décision aura des conséquences notables, surtout pour ceux qui se rendaient fréquemment en Arabie Saoudite pour des motifs autres que religieux. Les séjours d’affaires ou familiaux devront désormais être programmés de manière plus restrictive, avec une durée de séjour limitée à 30 jours, à moins que des démarches spéciales ne soient entreprises pour obtenir un visa plus long, ce qui pourrait s’avérer compliqué. La suppression des visas à entrées multiples rendra les déplacements plus contraignants pour ceux qui ont l’habitude de se rendre régulièrement en Arabie Saoudite, en particulier pour les affaires, les visites familiales, ou le tourisme.
Cela pourrait aussi affecter la perception de l’Arabie Saoudite comme destination touristique ou d’affaires pour certains Algériens. Toutefois, il convient de souligner que cette restriction est en grande partie axée sur la gestion des pèlerinages et les questions de sécurité religieuse, plutôt que sur une volonté de limiter les échanges économiques ou touristiques.
Ainsi, cette décision de l’Arabie Saoudite, bien qu’elle s’inscrive dans une logique de sécurité et de régulation des pèlerinages, modifie les règles pour les voyageurs algériens et ceux d’autres pays concernés. Alors que les autorités saoudiennes insistent sur le caractère temporaire de la mesure, il reste à voir si cette politique sera révisée à l’avenir ou si elle deviendra une norme à long terme. En attendant, les voyageurs devront ajuster leurs plans en fonction des nouvelles conditions de visa imposées par le Royaume.
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