Un père algérien zappe la France pour un poste d’agent

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En pleine rue, sous le soleil du 1er mai, un micro-trottoir attire les regards et les témoignages, parfois légers, parfois chargés de sens. Parmi eux, celui d’un père algérien, la quarantaine entamée, a particulièrement retenu l’attention. Interrogé sur son parcours professionnel et ses choix de vie, il affirme, sans détour ni hésitation, avoir volontairement renoncé à l’idée de partir vivre à l’étranger. Plus précisément, il déclare avoir eu l’opportunité d’émigrer en France et au Canada, deux destinations souvent considérées comme synonymes de meilleures perspectives économiques. Pourtant, c’est en Algérie, plus précisément à Hassi Messaoud, qu’il a choisi de construire sa vie, en tant qu’agent de sécurité pour le géant énergétique Sonatrach.

Le ton de la voix du père algérien, ferme et serein, laisse transparaître une conviction profonde. Il ne s’agit pas là d’un regret refoulé ni d’une justification sous contrainte. Au contraire, l’homme affirme avec fierté que cette décision est l’une des meilleures qu’il ait jamais prises. Il explique que l’opportunité de travailler à Hassi Messaoud, au cœur de l’industrie pétrolière nationale, lui a offert une stabilité professionnelle et financière qu’il juge satisfaisante. Il évoque les conditions de travail, parfois rudes en plein désert, mais encadrées, organisées et accompagnées d’avantages sociaux appréciables. Il souligne aussi le respect qu’il ressent au sein de son environnement professionnel, une considération qui, selon lui, n’aurait peut-être pas été aussi présente ailleurs.

Ce père algérien insiste sur le fait que ce poste lui a permis de bâtir une vie solide. « J’ai pu, grâce à mon travail, fonder une famille exceptionnelle », confie-t-il avec une émotion retenue. Il parle de ses enfants avec tendresse et responsabilité, indiquant que leur scolarité, leur bien-être et leur avenir sont au centre de ses priorités. Pour lui, rester en Algérie n’a jamais été un choix par défaut, mais un choix de cœur, ancré dans un attachement profond à son pays, à ses valeurs et à sa terre. Il évoque d’ailleurs la satisfaction de vivre au sein de sa culture, entouré des siens, loin des défis d’intégration ou des barrières linguistiques que connaissent souvent les expatriés.

Son témoignage résonne avec celui d’un nombre croissant de jeunes et de moins jeunes qui revoient leurs priorités à la lumière des réalités économiques et sociales actuelles. Loin des discours idéalisés sur l’immigration, ce père met en avant une forme de patriotisme tranquille, fondée sur la recherche de dignité et de stabilité. Il n’ignore pas les difficultés que connaît son pays, mais estime que ces défis ne doivent pas pousser systématiquement à l’exil. À ses yeux, la réussite ne se mesure pas à la distance parcourue depuis son lieu de naissance, mais à la cohérence entre ses valeurs, ses choix et sa trajectoire de vie.

Au moment où de nombreux Algériens continuent de rêver d’un avenir ailleurs, son récit tranche par son originalité et son aplomb. Il rappelle qu’il existe aussi des chemins de réussite en Algérie, même dans des métiers souvent jugés modestes. Ce poste d’agent de sécurité, qu’il occupe avec rigueur et professionnalisme, représente pour lui bien plus qu’un simple emploi : c’est un socle, un pilier, autour duquel il a bâti un quotidien stable, une famille épanouie et un avenir qu’il envisage avec confiance. En refusant la France et le Canada, il n’a pas tourné le dos à des opportunités, il a simplement choisi une autre voie, celle qui lui correspondait le mieux.