Un tremblement de terre secoue l’Algérie 

Montage : Tremblement de terre Algérie

Un frisson a parcouru la ville de Chlef ce dimanche soir. À 19h55 précises, la terre a tremblé, un rappel soudain que sous nos pieds, des forces invisibles sont toujours en mouvement. Le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique en Algérie (CRAAG) a confirmé le tremblement de terre : une secousse sismique de magnitude 3 sur l’échelle de Richter, avec un épicentre situé à seulement un kilomètre au sud-ouest de Chlef.

Bien que d’intensité modérée, ce type de secousse éveille toujours une certaine appréhension chez les habitants, notamment ceux qui ont encore en mémoire les tragédies passées. Chlef, autrefois connue sous le nom d’El Asnam, porte en effet les stigmates du terrible séisme de 1980, un drame dont les cicatrices sont encore visibles dans l’urbanisme et les esprits. Ce dimanche soir, si la secousse n’a causé ni dégâts matériels ni victimes, elle a néanmoins provoqué une vague d’émotion, rappelant à tous la fragilité de l’équilibre terrestre.

Ce tremblement de terre, bien que faible, rappelle que l’Algérie se trouve dans une zone d’activité sismique notable, particulièrement le nord du pays où la plaque africaine entre en collision avec la plaque eurasienne. Si les secousses de cette intensité sont souvent sans conséquence, elles rappellent néanmoins l’importance des normes parasismiques dans la construction des bâtiments. Depuis les grandes catastrophes du passé, le pays a renforcé la réglementation dans ce domaine, imposant des standards stricts pour limiter les risques en cas de secousse majeure.

Dans un pays où la mémoire sismique est marquée par des épisodes tragiques, la moindre secousse réveille des réflexes d’alerte. Certains habitants ont immédiatement quitté leur domicile, attendant à l’extérieur quelques minutes, par précaution. D’autres ont préféré vérifier les informations avant de réagir. Fort heureusement, les autorités locales n’ont signalé aucune situation d’urgence.

Le CRAAG a tenu à rassurer la population en précisant que ce type de secousses fait partie du phénomène naturel des ajustements tectoniques. Toutefois, l’organisme rappelle qu’il est essentiel de toujours être préparé et de connaître les gestes à adopter en cas de séisme plus fort. Fermer le gaz, éviter les ascenseurs, se placer sous un meuble solide ou dans un encadrement de porte sont autant de réflexes qui peuvent s’avérer cruciaux en cas d’urgence.

Si la soirée de dimanche s’est finalement déroulée sans incident majeur, elle a eu le mérite de rappeler aux habitants de Chlef – et plus largement aux Algériens – qu’ils vivent sur une terre vivante, imprévisible et parfois capricieuse. Le frisson s’est dissipé, mais la vigilance, elle, doit toujours rester de mise.

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