La Banque algérienne en Mauritanie, connue sous le nom d’Algerian Union Bank (AUB), poursuit activement son déploiement en Afrique. Cette banque algérienne, déjà implantée dans deux grandes villes mauritaniennes, Nouakchott et Nouadhibou, confirme aujourd’hui sa stratégie d’expansion sur le sol africain avec l’ouverture, dès le mois de juin, d’une troisième agence dans la ville stratégique de Zouerate. Cette implantation vient renforcer la présence de la banque algérienne en Afrique et s’inscrit dans une démarche concrète d’intégration régionale, favorisant ainsi la coopération sud-sud.
La décision de la banque algérienne de choisir Zouerate, ville située à environ 700 kilomètres de Nouakchott, n’est pas anodine. Cette région, au cœur des activités minières du pays, offre des perspectives économiques intéressantes. En consolidant ses bases, la banque algérienne entend jouer un rôle structurant dans le financement des projets entre l’Algérie et la Mauritanie, deux pays liés par une longue frontière et une histoire de coopération. Pour la banque algérienne, l’Afrique constitue non seulement un marché d’expansion, mais aussi une opportunité de mettre en œuvre des synergies économiques durables.
Le directeur commercial de la banque algérienne en Mauritanie, Mohamed Zerrouki, a souligné que cette nouvelle agence ne serait qu’un jalon supplémentaire. D’autres ouvertures sont envisagées dans des zones à fort potentiel. Il précise également que l’objectif pour l’année 2025 est de démarrer officiellement les activités de financement liées à l’export algérien vers la Mauritanie, mais aussi de soutenir des projets d’investissement bilatéraux. L’implantation de la banque algérienne en Afrique, et en particulier en Mauritanie, vise à fluidifier les relations économiques entre les deux pays, en renforçant les liens existants et en facilitant les échanges commerciaux.
Créée fin 2023, la banque algérienne en Mauritanie fonctionne aujourd’hui grâce à un capital social de 50 millions de dollars. Elle est le fruit d’un partenariat stratégique entre quatre grandes banques publiques algériennes : le Crédit Populaire d’Algérie (CPA) qui détient 40 % du capital, suivi par la Banque Nationale d’Algérie (BNA), la Banque Extérieure d’Algérie (BEA) et la Banque de l’Agriculture et du Développement Rural (BADR), avec 20 % chacune. Cette union illustre la volonté commune d’élargir la présence de la banque algérienne en Afrique en misant sur des structures solides et une vision à long terme.
En parallèle de cette expansion, la foire algérienne organisée à Nouakchott du 22 au 28 mai apparaît comme un catalyseur d’échanges économiques. Cette manifestation, à laquelle la banque algérienne participe activement, permet de mettre en lumière le savoir-faire national et de renforcer la visibilité des produits algériens. Mohamed Zerrouki insiste sur le rôle central de la banque algérienne en Afrique dans l’accompagnement des entreprises, en facilitant les flux commerciaux et en stimulant les exportations hors hydrocarbures.
L’année 2024 a permis à la banque algérienne de poser les fondations de son activité en Mauritanie, en structurant ses processus internes, en adaptant ses outils informatiques et en menant une étude approfondie du marché local. L’objectif est désormais de passer à une nouvelle phase, plus opérationnelle, en finançant des projets économiquement viables, portés par des entrepreneurs algériens et mauritaniens, afin de dynamiser davantage les relations économiques entre les deux pays. La banque algérienne, bien implantée en Afrique, affiche donc une ambition claire : faire de la Mauritanie un pont vers l’Afrique de l’Ouest.
Cette dynamique d’expansion s’accompagne aussi d’un projet d’envergure entre les deux États : la construction de la route Tindouf-Zouerate, longue de 840 kilomètres. Ce projet structurant, dont les études techniques ont été confiées à des bureaux algériens, pourrait transformer durablement les flux commerciaux entre l’Algérie et la Mauritanie. La banque algérienne, en étendant ainsi son empire en Afrique, s’inscrit pleinement dans cette logique de développement régional et d’intégration économique continentale.