Selon les témoins de la scène à l’université d’Alger, l’enseignante aurait demandé à l’étudiante de retirer son niqab pour assister au cours, lui donnant un ultimatum clair : « Ou tu l’enlèves ou tu sors ». Cette injonction a immédiatement déclenché une vive polémique sur les réseaux sociaux, où les témoignages et les opinions se sont multipliés. Les défenseurs de l’étudiante se sont mobilisés, brandissant les arguments de la liberté religieuse et de la liberté individuelle, considérant cet acte comme une atteinte à ses droits fondamentaux. De l’autre côté, certains voient dans cette tenue une menace pour les valeurs laïques et l’identité culturelle du pays, dénonçant « l’expression d’un islamisme rétrograde » au sein d’une institution universitaire.
Les réseaux sociaux ont amplifié les réactions, rendant l’affaire virale en quelques heures. Sur Twitter et Facebook, de nombreux internautes ont pris position. D’un côté, les partisans de l’étudiante ont évoqué la nécessité de respecter la liberté de chacun de pratiquer sa religion comme il l’entend, y compris dans un cadre universitaire. Ils soulignent que le niqab, bien que controversé dans certains pays, est un choix personnel et religieux qui devrait être respecté tant qu’il n’interfère pas avec les règles de l’université. « C’est une question de liberté individuelle. Elle a le droit de porter ce qu’elle veut sans être humiliée ou exclue », a écrit un internaute en soutien à l’étudiante.
D’un autre côté, ses opposants considèrent que le port du niqab dans un espace éducatif va à l’encontre de l’identité algérienne et des principes d’ouverture qui devraient régner dans une université. « Ce n’est pas juste un voile, c’est un symbole d’un islamisme qui n’a rien à voir avec la culture algérienne. L’université doit rester un lieu de savoir et non un terrain pour des idéologies religieuses extrêmes », a rétorqué un autre utilisateur sur les réseaux sociaux.
Face à l’ampleur des réactions et aux tensions qu’a suscitées l’incident, la direction de l’université d’Alger I n’a pas tardé à intervenir. Dans un communiqué publié le dimanche suivant l’incident, la direction a annoncé avoir convoqué l’enseignante ainsi que l’étudiante pour entendre leurs versions des faits. Elle a également précisé que la situation serait examinée par la commission d’éthique et de déontologie de l’université, chargée de trancher sur les questions sensibles concernant le comportement et les valeurs au sein de l’établissement.