La nouvelle est tombée et elle est accueillie avec une grande satisfaction par les consommateurs, y compris les Algériens de France. À partir du 1er février 2025, les tarifs de l’électricité bénéficieront d’une réduction de 15 %, une baisse légèrement supérieure à celle qui avait été initialement annoncée. Cette décision a été prise par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), qui a terminé ses calculs définitifs, en prenant en compte les fluctuations récentes des prix de l’électricité sur les marchés de gros. Pour une fois, c’est donc une baisse surprise qui attend les foyers français.
Initialement, la baisse des tarifs avait été estimée à 14 % pour l’année 2025, mais grâce à une chute des prix de l’électricité en décembre 2024, le calcul final s’est révélé encore plus avantageux pour les consommateurs. Ce revirement est une première depuis plus de dix ans, comme le souligne la présidente de la CRE, Emmanuelle Wargon. Après plusieurs années de hausse des prix de l’électricité, ce recul, bien que modéré, est une bouffée d’air pour les ménages français. Les foyers abonnés aux tarifs réglementés (TRV) verront donc leur facture d’électricité diminuer, avec un prix moyen du mégawattheure (MWh) fixé à 239 euros au 1er février 2025, contre 281 euros après les hausses successives des années précédentes.
Algériens de France : qu’est ce qui explique cette baisse ?
Cette baisse est le résultat direct de la forte réduction des prix sur les marchés de gros de l’électricité. Cependant, cette réduction est partiellement compensée par une hausse des taxes et des tarifs liés à l’utilisation des réseaux électriques, notamment le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (Turpe) et l’accise sur l’électricité. En effet, l’arrêt du bouclier tarifaire, qui avait été mis en place pour limiter l’impact de la crise énergétique, marque la fin d’une période de régulation. Cette suppression de mesures exceptionnelles a conduit à une augmentation de l’accise sur l’électricité, mais l’impact sur les consommateurs reste tout de même positif grâce à la baisse du prix de l’électricité elle-même.
Concrètement, un ménage ayant opté pour un abonnement heures pleines-heures creuses, qui avait payé 1 863 euros en 2024, verra sa facture diminuer de 389 euros, soit une économie substantielle. Les foyers ayant des factures plus élevées verront des réductions encore plus importantes, avec des économies pouvant atteindre jusqu’à 651 euros pour des consommations de 3 600 euros l’année précédente. Les utilisateurs qui ont choisi une facturation bimensuelle devraient voir ces baisses apparaître dès le mois de mars 2025, tandis que ceux ayant opté pour la mensualisation bénéficieront d’une réduction dès la mi-mars.
Cela dit, les foyers qui ont souscrit à un contrat en prix de marché, c’est-à-dire à un tarif libre proposé par des fournisseurs alternatifs, ne bénéficieront pas de cette baisse de manière uniforme. En effet, les économies pour ces abonnés dépendront des offres commerciales de chaque fournisseur. Certains opérateurs, comme Ohm Énergie, ont déjà annoncé qu’ils ne répercuteront pas la hausse des taxes sur leurs clients. D’autres, comme Octopus Energy, restent prudents et affirment qu’ils verront comment ajuster leurs prix pour accompagner leurs abonnés. Cependant, avec la hausse des taxes, les écarts entre les tarifs réglementés et les offres commerciales devraient se réduire, bien que ceux qui bénéficient encore des offres les plus compétitives pourront espérer un écart d’environ 10 % par rapport aux TRV.
Un autre changement à prévoir concerne les contrats heures pleines-heures creuses (HP/HC) pour les résidents en France, y compris les Algériens. Ces contrats, qui étaient auparavant très attractifs, perdent de leur intérêt à mesure que l’électricité devient plus chère pendant certaines plages horaires. La CRE envisage donc de réduire la part de consommation en heures creuses nécessaires pour que ces contrats soient rentables, en la ramenant à 30 % maximum. De plus, les très gros consommateurs (ayant des compteurs de plus de 18 kVA) devront s’adapter aux nouveaux tarifs HP/HC, tandis que les contrats de base, qui étaient jusqu’à présent proposés pour des puissances inférieures, pourraient disparaître pour de nouveaux abonnés.
Le changement dans les modalités de facturation et d’abonnement vise à encourager les utilisateurs à adapter leur consommation aux heures de faible demande, en offrant des avantages pour ceux qui choisissent de consommer pendant les heures creuses. L’objectif étant de mieux répartir la demande en électricité et d’encourager des comportements plus responsables vis-à-vis de la production d’électricité.
En somme, la baisse de 15 % des tarifs de l’électricité au 1er février 2025 constitue une bonne nouvelle pour les consommateurs établis en France, y compris les Algériens, même si la suppression du bouclier tarifaire et l’augmentation des taxes seront des facteurs à prendre en compte. Les abonnés auront tout intérêt à suivre de près les ajustements tarifaires et à comparer les offres proposées pour optimiser leur consommation et réduire leurs factures. Mais cette réduction est tout de même une bouffée d’air après plusieurs années de hausses drastiques.
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