Mardi 30 décembre 2025 restera dans les mémoires de nombreux passagers de l’aéroport d’Alger, confrontés à une panne technique d’ampleur qui a paralysé les opérations d’enregistrement. La matinée, habituellement rythmée par un va-et-vient continu de voyageurs et de vols internationaux, s’est transformée en un véritable cauchemar pour ceux qui avaient prévu de quitter l’Algérie à cette période de forte affluence. Le système informatique, pilier des procédures modernes d’enregistrement, a brusquement cessé de fonctionner, plongeant les halls de l’aéroport dans le chaos. Les files d’attente se sont étirées sur plusieurs dizaines de mètres et la tension parmi les passagers a rapidement monté, chacun redoutant de voir son vol retardé ou annulé. Dans ce contexte, l’absence d’informations claires sur la durée de la panne a accentué la frustration et l’incompréhension.
Pour les voyageurs, la situation est devenue concrètement insupportable. Les agents au sol, malgré leurs efforts pour organiser le flux de passagers, ont été contraints de passer à des méthodes archaïques, utilisant des documents papier pour enregistrer les billets et préparer les cartes d’embarquement. Si cette procédure a permis de sauver une partie des vols, elle a aussi considérablement ralenti les opérations et provoqué des retards en chaîne. Une passagère algérienne résidant en France, ayant pris le vol ASL Airlines Alger-Paris ce jour-là, témoigne de la situation, affirmant à la rédaction de DNAlgérie : « On a eu un retard de 3 heures, c’était le carnage. On nous a délivré des cartes d’embarquement faites à la main, à cause de la panne système. » Ce témoignage illustre à la fois le désarroi des voyageurs et la difficulté pour le personnel aérien de gérer une situation aussi exceptionnelle. La carte d’embarquement manuscrite, symbole d’un retour temporaire à des pratiques d’antan, est devenue le seul moyen pour ces passagers de rejoindre leur destination.
Les compagnies aériennes, prises de court, ont tenté de limiter les conséquences de l’incident en mobilisant leurs équipes et en organisant les opérations de manière improvisée. Mais le contraste avec la fluidité habituelle des procédures automatisées était frappant : chaque étape prenait plus de temps, chaque contrôle nécessitait plus de vigilance. La panne a affecté non seulement les vols internationaux mais aussi un grand nombre de vols domestiques, amplifiant le sentiment de désorganisation générale. Les passagers, inquiets de manquer leur correspondance ou de voir leurs rendez-vous compromis, ont dû composer avec un environnement stressant et peu propice à la patience. Dans ces moments, la communication s’est avérée cruciale, mais elle est restée insuffisante pour répondre à toutes les interrogations, laissant planer une impression de flottement.
Au-delà de l’aspect immédiat de la gêne et du retard, cet incident met en lumière la vulnérabilité des infrastructures aériennes face aux défaillances techniques. L’aéroport d’Alger, pourtant habitué à gérer un trafic dense, a montré qu’une simple panne informatique pouvait provoquer un effet domino sur l’ensemble des opérations. L’expérience vécue par les passagers ce jour-là rappelle que, malgré les avancées technologiques, les systèmes humains et manuels restent essentiels pour assurer la continuité des services en cas de crise. Les documents papier, longtemps considérés comme obsolètes, ont ainsi retrouvé une fonction indispensable, même si elle n’est pas optimale. Les voyageurs, confrontés à ce mélange d’archaïsme temporaire et de stress logistique, ont vécu une expérience qu’ils ne sont pas près d’oublier.
En fin de compte, cette journée exceptionnelle à l’aéroport d’Alger illustre à quel point la fiabilité des systèmes informatiques est cruciale dans le transport aérien moderne, mais aussi combien la flexibilité et l’adaptation humaine restent indispensables. Les retards et les désagréments subis par les passagers, comme ceux décrits par notre témoin, rappellent que même dans un monde ultra-connecté, un simple incident technique peut rapidement bouleverser des milliers de voyages et rappeler que derrière chaque carte d’embarquement, qu’elle soit digitale ou manuscrite, se cache une chaîne complexe de coordination et de vigilance. La panne du 30 décembre restera donc un exemple concret des limites de la technologie et de la nécessité de procédures de secours efficaces, tout en soulignant la patience et la résilience des voyageurs et du personnel aérien face à l’imprévu.