Le lundi 14 avril 2025, en fin de journée, un événement tragique s’est déroulé dans le 11e arrondissement de Paris, bouleversant les habitués d’une salle de sport réputée du quartier. Aux alentours de 18h20, les secours ont été alertés pour intervenir dans l’établissement On Air, situé au 172 boulevard Voltaire. Ce qui aurait dû être une séance classique de cryothérapie, méthode de plus en plus populaire dans le milieu sportif pour ses prétendus bienfaits sur la récupération musculaire, a rapidement viré au drame. Le bilan humain est lourd : une jeune femme a perdu la vie et une autre lutte encore entre la vie et la mort.
La victime décédée est une employée de la salle, née en 1996. En dépit de l’intervention rapide des sapeurs-pompiers de Paris et des soins prodigués sur place, elle n’a pu être réanimée. La seconde victime, une cliente née en 1991, a été transportée en état d’urgence absolue à l’hôpital Lariboisière, situé dans le 10e arrondissement. Son pronostic vital reste engagé à l’heure actuelle. Selon les informations communiquées par une source policière à Actu.fr, trois autres personnes ayant participé à l’opération de secours ont également été incommodées. Elles ont été prises en charge en urgence relative.
L’accident s’est produit au cours d’une séance de cryothérapie. Cette technique consiste à exposer le corps à des températures extrêmement basses dans un but thérapeutique ou de bien-être. Utilisée pour atténuer certaines douleurs musculaires, améliorer la récupération ou encore stimuler la circulation sanguine, la cryothérapie nécessite une manipulation rigoureuse de gaz cryogéniques, notamment l’azote liquide. D’après les premiers éléments de l’enquête, une fuite d’azote au niveau des cuves de récupération aurait provoqué une intoxication. Ce détail est d’autant plus troublant que la machine aurait été réparée dans la matinée même, ce qui soulève de nombreuses questions sur l’état du matériel et les conditions de sécurité en vigueur au sein de la salle.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête en recherche des causes de la mort. Celle-ci a été confiée au commissariat du 11e arrondissement, en collaboration avec l’Inspection du travail. Les investigations devront déterminer avec exactitude les circonstances de l’accident et les éventuelles responsabilités. Une autopsie de la victime décédée ainsi que des analyses toxicologiques ont été ordonnées. Ces examens visent à établir un lien précis entre l’exposition à l’azote et le décès constaté, tout en vérifiant l’absence d’autres facteurs aggravants.
En parallèle, la salle de sport On Air a été totalement évacuée. Environ 150 personnes se trouvaient à l’intérieur au moment des faits. L’établissement est désormais fermé au public, dans l’attente des résultats de l’enquête et des mesures administratives éventuelles. Contactée par les médias, la direction de la salle a choisi de ne pas s’exprimer pour l’instant.
Ce drame met en lumière les risques liés à certaines pratiques encore peu encadrées malgré leur popularité croissante. La cryothérapie, bien que promue comme une technique innovante et bénéfique, requiert un environnement strictement sécurisé, une maintenance régulière et un personnel qualifié. Le moindre dysfonctionnement peut avoir des conséquences graves, comme en témoigne cette tragédie parisienne. Les résultats de l’enquête devraient permettre de mieux comprendre comment un traitement censé soulager le corps a pu, en quelques instants, devenir fatal pour une jeune femme et faire basculer la vie d’autres usagers de la salle.
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