Le football africain est une passion qui ne laisse personne indifférent, et lorsqu’il s’agit des grandes compétitions continentales, chaque détail compte. Mercredi, à l’issue d’un match intense entre le CS Constantine et l’USM Alger, le premier a validé son billet pour les demi-finales de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF). Mais à peine le coup de sifflet final retenti, une erreur de communication a semé le trouble : sur ses réseaux sociaux, la CAF a annoncé la qualification… de l’USMA, qui affronterait le RS Berkane en demi-finale de la couoe de la CAF, relançant ainsi une vive polémique entre supporters et observateurs.
La publication, qui a fait l’effet d’une bombe numérique, indiquait clairement : « RS Berkane – USMA », affichant la rencontre supposée des demi-finales. Une annonce totalement erronée, puisque le vainqueur du match était bien le CS Constantine. Cette bourde, bien que corrigée quelques minutes plus tard, a suffi à enflammer les réseaux sociaux. Des captures d’écran ont circulé à grande vitesse, reprises notamment par des sites spécialisés comme Fennec Football. L’indignation et les moqueries ont fusé dans tous les sens. Pour les uns, il s’agissait d’une simple erreur de timing ou de gestion de contenu ; pour les autres, ce lapsus numérique ne faisait que renforcer un sentiment de désorganisation chronique au sein de l’instance.
La CAF, une fois alertée de la situation, a modifié sa publication et corrigé l’affiche du prochain tour : RS Berkane – CS Constantine. Si cette rectification était attendue, elle n’a pas suffi à calmer la polémique. Dans un climat où chaque détail peut être interprété comme une manœuvre volontaire ou une prise de position, même une erreur humaine prend une dimension symbolique. L’affaire intervient dans un contexte déjà tendu, notamment depuis l’incident survenu lors de la demi-finale précédente entre l’USM Alger (USMA) et le RS Berkane en 2024.
Pour mémoire, cette rencontre USMA RS Berkane avait été marquée par une affaire politico-sportive : l’équipe marocaine du RS Berkane avait tenté de porter un maillot représentant une carte du Maroc incluant le territoire du Sahara Occidental, une carte jugée mensongère par plusieurs observateurs. L’USMA, contestant cet acte, avait refusé de disputer la rencontre. En réponse, la CAF avait sanctionné le club algérien, déclenchant un tollé. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) s’est récemment prononcé sur l’affaire, interdisant désormais à Berkane de porter ce maillot controversé dans toute compétition continentale. Ce rappel, encore frais dans les mémoires, suffit à expliquer pourquoi une simple erreur d’affiche peut aujourd’hui rallumer les braises.
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D’un point de vue strictement sportif, le CS Constantine a livré une performance remarquable face à un adversaire aguerri. Grâce à une cohésion de groupe solide et une gestion tactique bien huilée, les Constantinois se sont imposés avec brio. Leur qualification est saluée à travers tout le pays et considérée comme une juste récompense pour une équipe qui a su dépasser les attentes. Cette montée en puissance met également la pression sur le RS Berkane, adversaire redouté mais aujourd’hui sous le feu des projecteurs pour des raisons extra-sportives.
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La CAF, de son côté, se retrouve une nouvelle fois au cœur de la tempête. Si l’erreur peut être excusée sur le plan humain, elle n’en reste pas moins problématique sur le fond. La rigueur dans la communication est un impératif à ce niveau de compétition, car toute approximation peut être interprétée comme une prise de position, surtout dans un environnement où les tensions géopolitiques et sportives s’entrecroisent. Ce nouveau faux pas risque d’alimenter les critiques sur la transparence et le professionnalisme de l’instance africaine.
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En fin de compte, malgré le tumulte provoqué par cette erreur de publication, le CS Constantine reste bel et bien qualifié pour affronter le RS Berkane. Mais la question demeure : combien de faux pas faudra-t-il encore avant que la CAF ne restaure pleinement la confiance des supporters et des clubs ? La rigueur, la neutralité et la clarté doivent désormais redevenir les piliers de toute communication, surtout lorsque chaque mot publié peut réveiller de vieux démons.