Vacances en Algérie : la conduite sera plus agréable grâce à de nouvelles mesures

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Les voyageurs en vacances en Algérie seront bientôt soulagés de constater que la conduite sur les routes nationales, notamment sur l’autoroute Est-Ouest, devrait devenir nettement plus agréable grâce à une série de mesures annoncées par le ministère des Travaux publics et des Infrastructures de base. La conduite en Algérie reste l’une des principales sources de stress pour les automobilistes, surtout ceux qui empruntent l’axe stratégique reliant les grandes villes de l’Est à celles de l’Ouest. De nombreux Algériens, rentrant au pays pour les vacances, se plaignent chaque année de l’état lamentable de la chaussée et du manque d’entretien visible. Cette réalité pourrait bientôt changer de manière significative.

Le ministre Lakhdar Rekhroukh a récemment présenté un plan d’action ambitieux visant à moderniser la conduite en Algérie et à faire de l’entretien routier une priorité nationale. Lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale, il a détaillé les grandes lignes d’une étude exhaustive portant sur l’état de l’autoroute Est-Ouest, long corridor de 1200 km qui constitue le cœur de la mobilité routière en Algérie. Cette étude servira de base à une stratégie de maintenance pluriannuelle, structurée et financée dès 2026 par les lois de finances, afin d’assurer la pérennité de l’infrastructure et d’améliorer l’expérience de conduite en Algérie.

Actuellement, plusieurs chantiers sont déjà en activité. À Bouira, la fameuse pente de Djebahia affiche un taux d’avancement de 70%, tandis que des travaux touchent également les tronçons critiques de Bordj Bou Arréridj à hauteur de 24%. Plus à l’Est, d’importants efforts sont en cours sur la route reliant Sétif à Skikda. Les segments les plus vétustes devraient être réhabilités en deux phases, avec des livraisons prévues en août puis en septembre. Il est utile de rappeler que certains tronçons de cette autoroute datent des années 1990 et n’ont jamais fait l’objet d’un entretien en profondeur, rendant leur dégradation inévitable. Ce constat, partagé par le ministre lui-même, a poussé l’État à reconsidérer sa politique d’intervention sur les infrastructures.

Jusqu’à présent, la conduite en Algérie se faisait dans un contexte marqué par des réparations ponctuelles, réactives et souvent inefficaces. La nouvelle vision repose désormais sur un entretien préventif, planifié et durable. Cette approche inclut un financement stable, des études techniques rigoureuses et un dispositif de contrôle renforcé, en particulier concernant les poids-lourds. Ces derniers sont identifiés comme des vecteurs majeurs de dégradation des routes. Une récente opération de contrôle a mis en lumière que 90% des camions contrôlés roulaient en surcharge, dépassant de loin les normes autorisées, ce qui fragilise lourdement les chaussées.

Pour mieux comprendre ce phénomène, une étude dédiée est actuellement en cours. Elle a pour but d’élaborer des solutions concrètes, qui s’ajouteront au plan de modernisation global. Dans le même esprit, une partie des efforts portera sur la sensibilisation et le contrôle des transporteurs, afin de limiter les impacts de la surcharge sur les routes. Le gouvernement a promis un engagement budgétaire conséquent pour les exercices à venir, afin de doter le pays d’un réseau routier digne de son envergure territoriale. Le ministre Rekhroukh a été clair sur ce point : l’entretien routier ne sera plus perçu comme un luxe, mais comme une exigence stratégique.