Chaque année, des milliers d’Algériens choisissent la Turquie comme destination de vacances privilégiée. Entre plages ensoleillées, richesse culturelle et visa simplifié, la Turquie s’est imposée comme un véritable havre de paix pour les vacanciers algériens. Mais l’été 2025 risque de marquer un tournant décevant pour ceux qui espéraient profiter de vacances en Turquie sans se ruiner. Ce qui s’annonçait comme une échappée belle s’est transformé pour beaucoup d’Algériens en véritable désillusion, à cause d’une flambée des prix qui impacte tous les aspects de la vie quotidienne sur place.
Pour de nombreux Algériens habitués à passer leurs vacances en Turquie, les changements de cette année sont brutaux. Restauration, shopping, transport, hébergement, activités de loisirs : aucun secteur n’est épargné par l’inflation galopante. Une influenceuse algérienne très suivie sur les réseaux sociaux, ayant passé une semaine dans les grandes villes touristiques turques, a partagé une expérience marquante. Elle affirme être revenue choquée par le coût de son séjour : « Je suis venue à maintes reprises en Turquie, mais je n’ai jamais vu de prix aussi exorbitants. J’ai ramené 1000 euros avec moi, et je n’ai rien fait de spécial avec », raconte-t-elle. Son témoignage est loin d’être isolé. De nombreux touristes, notamment les Algériens, ont exprimé un sentiment de frustration face à cette augmentation soudaine et généralisée des tarifs.
Les vacances en Turquie sont devenues, pour une majorité d’Algériens, un projet difficile à concrétiser, voire à envisager, à cause de cette hausse soudaine du coût de la vie. Les prix des repas dans les restaurants ont parfois doublé, les tarifs des taxis explosent, et même les simples souvenirs de voyage sont devenus hors de portée pour de nombreuses bourses. Plusieurs Algériens qui s’étaient rendus en Turquie ces dernières années affirment qu’un séjour identique leur coûtait presque deux fois moins cher auparavant. Cette évolution rapide rend les vacances en Turquie particulièrement dissuasives pour les familles algériennes qui doivent composer avec des budgets serrés.
Des organismes turcs eux-mêmes ont tiré la sonnette d’alarme, inquiets de voir leur pays perdre l’attractivité dont il jouissait auprès des touristes étrangers, notamment les Algériens. Ils s’inquiètent de cette inflation qui fragilise l’un des piliers de l’économie locale : le tourisme. En effet, les touristes algériens jouent un rôle important dans l’économie touristique turque, particulièrement dans les grandes villes comme Istanbul ou Antalya, où ils sont présents en grand nombre chaque saison. Les conséquences de cette envolée des prix pourraient donc se faire ressentir bien au-delà du simple malaise des vacanciers algériens, en affectant les revenus du secteur hôtelier et de la restauration.
De nombreux Algériens, habitués à planifier leurs vacances en Turquie, se retrouvent aujourd’hui dans une impasse. Certains envisagent déjà d’autres destinations, estimant que les vacances en Turquie ne sont plus à la hauteur de leur budget ni de leurs attentes. Le lien affectif et culturel entre les Algériens et la Turquie reste fort, mais il est aujourd’hui mis à l’épreuve par des considérations économiques de plus en plus pesantes. Les forums de voyageurs et les réseaux sociaux regorgent de témoignages, où les Algériens racontent leur déception et partagent des astuces pour tenter de réduire les coûts, souvent sans succès.
Ainsi, l’été 2025 marque un tournant peu réjouissant pour les vacances en Turquie, surtout du point de vue des Algériens. Alors que la Turquie représentait jusqu’alors une destination de choix, l’envolée des prix vient bouleverser cette relation touristique étroite. Les Algériens qui rêvaient d’évasion, de découverte et de repos en Turquie devront désormais redoubler de prudence et peut-être revoir leurs plans. Les vacances, autrefois synonymes de plaisir et de dépaysement, deviennent pour certains un luxe difficilement accessible. Pour les autorités turques comme pour les voyageurs algériens, la situation appelle à une réflexion urgente sur l’avenir du tourisme dans un contexte économique en mutation.