L’Algérie a pris une décision importante concernant les véhicules importés de moins de 3 ans, dans le but de réguler le processus de conformité et d’alléger la pression sur les centres spécialisés. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une réforme annoncée par le ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, en réponse à une question écrite du député Ahmed Rabhi, adressée à l’Assemblée populaire nationale le 29 octobre dernier. Le ministre a détaillé les difficultés rencontrées par les propriétaires de véhicules importés, qu’il s’agisse de véhicules neufs ou de véhicules d’occasion de moins de 3 ans, et a précisé les solutions adoptées pour améliorer la gestion de ces dossiers, notamment à Alger, où l’affluence dépasse largement la capacité d’accueil du centre de contrôle de conformité.
Selon M. Arkab, la situation observée au centre d’Alger est particulièrement critique : le nombre de véhicules présentés quotidiennement pour contrôle dépasse largement les moyens humains disponibles, ce qui retarde l’obtention des procès-verbaux de conformité nécessaires à l’immatriculation des véhicules. Les véhicules d’occasion, importés par des particuliers et âgés de moins de 3 ans, sont remis à leurs propriétaires dès leur arrivée dans les ports algériens sur la base d’un titre de passage en douane (TPD) délivré pour une durée d’un mois non renouvelable. Pendant cette période limitée, toutes les procédures doivent être accomplies, y compris le contrôle technique et la vérification de conformité par les services des mines compétents territorialement, avant l’immatriculation définitive. Les véhicules neufs, importés également par des particuliers, suivent un processus similaire : la livraison aux propriétaires s’effectue dès l’arrivée dans les ports, puis le contrôle de conformité est réalisé par les services des mines, avant la finalisation des formalités de dédouanement et d’immatriculation.
Pour pallier le manque d’experts en inspection technique et administrative, le ministre Arkab a indiqué que plus de 120 experts agréés ont été mobilisés pour renforcer les équipes existantes, garantissant ainsi un traitement plus rapide des véhicules importés, qu’ils soient neufs ou d’occasion de moins de 3 ans. Cette mobilisation s’accompagne également de l’ouverture d’une plateforme numérique, markabati.dz, permettant la prise de rendez-vous en ligne pour les contrôles de conformité. Cinq ingénieurs supplémentaires ont été détachés vers le centre d’Alger pour améliorer la gestion quotidienne et réduire les délais de traitement.
Par ailleurs, un accord de coopération entre le ministère des Hydrocarbures et des Mines et le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports a été conclu pour étendre les services de contrôle de conformité à d’autres wilayas, notamment celles du Sud et celles connaissant une forte demande, afin d’alléger la pression sur la wilaya d’Alger. Cette extension prévoit également la généralisation du système de rendez-vous électronique et le recrutement d’ingénieurs supplémentaires pour combler le manque de personnel dans le domaine.
Ainsi, l’Algérie met en place un ensemble de mesures coordonnées pour faciliter la conformité des véhicules importés de moins de 3 ans, permettant aux propriétaires d’accomplir les démarches plus rapidement et de sécuriser l’immatriculation de leurs véhicules. La décision du ministre Arkab représente un tournant dans la gestion administrative des véhicules importés, en offrant un cadre clair et structuré, tout en modernisant les procédures à travers le numérique et le renforcement des capacités humaines, garantissant un suivi efficace des véhicules, qu’ils soient de moins de 3 ans ou neufs, pour tous les résidents en Algérie.
Cette approche ambitieuse vise à harmoniser la conformité des véhicules importés et à réduire les délais d’attente, renforçant ainsi la régulation du marché automobile en Algérie, tout en sécurisant les processus administratifs pour les particuliers et les autorités compétentes.