C’est désormais officiel : les cartes grises pour les véhicules de moins de 3 ans importés en Algérie refont surface. Après des mois d’attente, le Ministère de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’Aménagement du Territoire vient d’annoncer, en soirée de ce dimanche, la reprise de la procédure d’établissement des cartes grises, visant les véhicules de moins de 3 ans, bloqués depuis l’entrée en vigueur du décret exécutif n° 23-74 du 20 février 2023. Ce texte réglementaire encadre l’activité d’importation des véhicules de tourisme et des véhicules personnels d’occasion au profit des résidents algériens. Désormais, les propriétaires concernés sont invités à se rapprocher des services locaux des cartes grises afin de régulariser leur situation.
Cette mesure attendue entre en application selon un calendrier bien précis. À partir du 12 mai 2025, les propriétaires de véhicules de moins de 3 ans, bloqués depuis la publication du décret jusqu’au 31 décembre 2024, pourront initier leur démarche auprès des autorités compétentes. Puis, à compter du 22 juin 2025, ce sera au tour des véhicules de moins de 3 ans importés depuis le 1er janvier 2025. Les cartes grises deviennent donc accessibles à tous ceux qui, jusque-là, étaient dans l’incapacité de finaliser l’immatriculation de leur véhicule de moins de 3 ans.
Le processus exige cependant un dossier administratif complet. Chaque propriétaire doit présenter l’original du certificat d’immatriculation étranger ou toute pièce équivalente, l’original de l’attestation de dédouanement (modèle 846) émanant des Douanes algériennes, ainsi que l’original de la déclaration douanière concernant le mouvement du véhicule. À cela s’ajoute le certificat de conformité délivré par les services des Mines territorialement compétents, l’original du procès-verbal du contrôle technique, un certificat de résidence pour les citoyens algériens et, bien sûr, le timbre fiscal correspondant. Toutes ces pièces sont essentielles pour espérer récupérer les cartes grises des véhicules de moins de 3 ans sans encombre.
Une nouveauté notable dans cette procédure est l’exigence de la carte nationale d’identité biométrique électronique. Celle-ci permet le téléchargement automatique des données personnelles via le système d’information national dédié à l’immatriculation des véhicules. Ce progrès technologique dispense les demandeurs de fournir manuellement le formulaire d’immatriculation, une étape autrefois chronophage. Cette simplification est un atout pour fluidifier la délivrance des cartes grises pour les véhicules de moins de 3 ans.
En ce qui concerne les étrangers résidant en Algérie, les conditions sont légèrement plus strictes. En plus des documents mentionnés, ils devront fournir une copie de leur passeport valide, un acte de naissance et un justificatif de résidence algérienne, à savoir une carte de résident en cours de validité. Cela garantit une meilleure traçabilité et conformité aux règlements en vigueur, tout en leur ouvrant les mêmes droits d’accès aux cartes grises pour leurs véhicules de moins de 3 ans.
Cette décision s’inscrit dans une volonté manifeste des autorités de mettre de l’ordre dans le secteur de l’importation automobile, tout en répondant aux attentes pressantes des citoyens qui, pour beaucoup, avaient importé leurs véhicules en toute légalité, mais se retrouvaient immobilisés par des démarches administratives gelées. La reprise du traitement des cartes grises pour les véhicules de moins de 3 ans constitue donc une avancée notable vers une régularisation tant attendue.
Dans un contexte économique où la question de la mobilité individuelle reste cruciale, ce retour des cartes grises pour véhicules de moins de 3 ans importés représente une bouffée d’air frais pour les usagers. Cette opération, bien encadrée et étroitement suivie, reflète un retour progressif à la normalité pour des milliers d’Algériens qui attendaient depuis plus d’un an la possibilité de circuler en toute légalité avec leurs véhicules de moins de 3 ans. Avec ce rétablissement, les cartes grises retrouvent leur rôle central dans le quotidien des automobilistes algériens, qui ne se contenteront plus des récépissés d’un mois renouvelables délivrés par les mairies.