Véhicules de moins de 3 ans en Algérie : personne « ne sera exclu »

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En Algérie, les véhicules importés de moins de 3 ans suscitent un engouement sans précédent, provoquant un afflux massif de demandes auprès des services administratifs. Pour organiser cette dynamique sans précédent, Farida Laataoui, sous-directrice de la gestion des biens et de leur circulation au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, a annoncé une mesure phare : l’instauration d’un calendrier spécifique dédié à la réception des dossiers d’immatriculation de ces véhicules. Selon ses propos, cette organisation rigoureuse a pour objectif de garantir une prise en charge fluide, efficace et équitable pour tous les demandeurs concernés par les véhicules importés de moins de 3 ans en Algérie.

Ce dispositif a été conçu pour maîtriser le flux important de dossiers déposés, mais surtout pour assurer une transparence totale dans le traitement administratif. Les autorités ont tenu à rassurer les citoyens : aucun propriétaire de véhicules importés de moins de 3 ans en Algérie ne sera mis de côté. Pour ce faire, des commissions ont été mises en place dans l’ensemble des wilayas du pays afin de superviser l’opération et prévenir toute forme de désorganisation ou d’irrégularité. La mise en œuvre de cette procédure, bien que contraignante en apparence, repose uniquement sur une logique de gestion logistique et non d’exclusion.

Farida Laataoui a d’ailleurs tenu à rappeler que ce calendrier n’a pas été instauré pour limiter les droits des citoyens, mais uniquement pour canaliser l’afflux conséquent de demandes dans les différents services de l’État. Les autorités précisent que tous les dossiers relatifs aux véhicules de moins de 3 ans en Algérie seront acceptés, sans exception. Ainsi, les propriétaires concernés peuvent se présenter en toute confiance, même au-delà des dates initialement prévues.

Selon les modalités annoncées, les véhicules ayant été dédouanés avant le 31 décembre 2024 ont pu faire l’objet d’un dépôt de dossier dès le 11 mai 2025. Quant à ceux dont le dédouanement a eu lieu à partir du 1er janvier 2025, leurs dossiers sont pris en charge depuis le 22 juin 2025. Cette distinction permet d’échelonner les volumes de demandes tout en garantissant une égalité de traitement.

Pour les propriétaires de véhicules de moins de 3 ans importés en Algérie qui n’ont pas encore pu déposer leurs dossiers, une marge de manœuvre reste possible. Mme Laataoui a souligné que ces personnes pourront effectuer leur dépôt ultérieurement, sans risquer l’exclusion de la procédure. Cette souplesse administrative s’inscrit dans une volonté d’adaptabilité face aux réalités des usagers.

Face à une hausse anticipée des demandes de cartes grises, les services compétents ont pris des mesures avec l’entreprise en charge de la production des documents officiels afin d’accélérer leur fabrication. Une coordination renforcée a également été mise en place entre le ministère de l’Intérieur, la Direction générale des douanes et la Direction générale de la sûreté nationale. Ce partenariat vise à simplifier la délivrance de toutes les pièces nécessaires à l’immatriculation des véhicules, qu’il s’agisse de citoyens ou de résidents étrangers.

Par ailleurs, la sous-directrice a rappelé les dispositions de l’article 208 de la loi de finances 2025. Ce texte stipule que les véhicules de moins de 3 ans importés en Algérie, qu’ils soient utilitaires ou destinés au transport de personnes, ne peuvent être revendus avant un délai de 36 mois. Cette règle, entrée en vigueur pour tous les véhicules dédouanés à partir du 1er janvier 2025, est clairement mentionnée sur les cartes grises, via l’inscription : « Non cessible pendant 36 mois ».

Toutefois, deux exceptions permettent de lever cette interdiction : soit à l’issue des 36 mois, soit en remboursant les avantages fiscaux qui avaient été accordés lors de l’importation. Les véhicules ayant été dédouanés avant le 31 décembre 2024 ne sont pas soumis à cette restriction. Les cartes grises délivrées pour ces véhicules ne comportent donc pas la mention d’interdiction, permettant ainsi leur revente sans délai ni condition.

Enfin, Mme Laataoui a précisé que les transactions de vente de ces véhicules se déroulent via le système informatique national d’immatriculation, ce qui garantit leur traçabilité et leur régularité. L’opération peut être effectuée dans n’importe quelle commune du territoire, sans tenir compte de l’adresse de résidence de l’acheteur ou du vendeur, renforçant ainsi la liberté et la flexibilité de ce marché en plein essor.