Véhicules Diesel en Algérie : attention à cette fake news

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Une fausse information circule actuellement sur les véhicules Diesel en Algérie, et elle mérite d’être rectifiée. Le média algérien TSA, connu pour critiquer régulièrement DNAlgérie, allant jusqu’à l’accuser à tort de publier des fake news pour le discréditer, a publié ce vendredi 23 mai 2025 un article dans lequel il est mentionné que « depuis 2022, l’Algérie interdit l’importation des voitures neuves et d’occasion fonctionnant au diesel ». Une affirmation qui, bien qu’elle semble crédible à première vue, est en réalité inexacte. Il est important de rappeler que si l’Algérie interdit effectivement l’importation des véhicules Diesel d’occasion, elle autorise bel et bien celle des véhicules Diesel neufs. Les faits sont clairs, et il convient de ne pas les déformer.

Cette précision est essentielle, car les véhicules Diesel représentent encore une part non négligeable du marché automobile en Algérie. Même si le pays vise à réduire leur présence progressivement, il n’est pas question, à l’heure actuelle, d’une interdiction totale de ces véhicules. La nuance est donc capitale : les véhicules Diesel et l’Algérie restent liés, mais dans un cadre bien défini par les autorités.

Face à la multiplication des attaques médiatiques à son encontre, notamment de la part de TSA, DNAlgérie a tenu à remettre les pendules à l’heure. Répondre n’était pas le premier choix, mais l’accumulation des fausses affirmations a rendu cette mise au point nécessaire. Comme on dit : il faut balayer devant sa porte avant de s’attaquer aux autres.

En parallèle de cette polémique, une autre question a été soulevée concernant le Diesel en Algérie : celle de la qualité du gazole distribué sur le marché national. Le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a été interpellé sur ce sujet le jeudi 22 mai à l’Assemblée populaire nationale. Lors d’une séance consacrée aux questions orales, il a tenu à rassurer l’opinion publique.

Le ministre a affirmé que le gazole destiné aux véhicules en Algérie, produit dans les raffineries de Sonatrach et distribué par Naftal, est conforme aux normes définies par l’Autorité de régulation des hydrocarbures. Le carburant respecte à la fois les spécifications techniques et les exigences environnementales, avec un taux de soufre qui n’excède pas 400 ppm, ce qui reste dans la norme.

Des doutes avaient été exprimés concernant une éventuelle incidence de la qualité du gazole sur certains véhicules modernes en Algérie. À ce sujet, Mohamed Arkab a été clair : après les investigations des services compétents, aucune preuve concrète n’a permis de valider ces inquiétudes. En l’absence de données précises et mesurées, il est impossible d’établir un lien direct entre des dysfonctionnements de véhicules modernes et le gazole localement produit.

« Après les analyses effectuées et en l’absence de données quantitatives précises et détaillées confirmant ces allégations, il n’est pas possible d’associer d’éventuelles défaillances ou défauts des véhicules modernes à la qualité du gazole produit localement », a précisé le responsable algérien.

Le ministre a également rappelé que la politique énergétique nationale s’oriente vers une réduction progressive des véhicules Diesel au profit de véhicules à essence sans plomb, électriques ou hybrides. L’objectif est de se conformer aux normes environnementales mondiales et de préparer l’Algérie à une transition énergétique durable. Mais en attendant, les véhicules Diesel, en Algérie, continuent d’exister dans un cadre réglementaire clair, où l’importation de modèles neufs reste autorisée.