Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a apporté des précisions importantes sur la question des pièces détachées pour les véhicules en Algérie lors de sa rencontre périodique avec les représentants de la presse nationale. Face aux nombreuses préoccupations des citoyens concernant la disponibilité de ces composants essentiels pour l’entretien et la réparation des véhicules, il a affirmé que l’importation des pièces détachées serait autorisée, mais dans des limites bien définies. Cette déclaration intervient dans un contexte marqué par des tensions sur le marché, où de nombreux automobilistes se plaignent des difficultés d’approvisionnement et des prix élevés des pièces mécaniques.
Le chef de l’État a tenu à justifier cette approche en soulignant l’impact économique de l’importation massive de pièces détachées. Selon lui, ces importations représentent un coût considérable pour l’Algérie et immobilisent des sommes importantes en devises étrangères. Il a mis en avant la nécessité de privilégier la production locale autant que possible afin de réduire la dépendance du pays aux marchés extérieurs. « Importer de la pièce détachée, ça coûte cher et c’est de l’argent qui dort », a-t-il expliqué, faisant référence aux stocks qui peuvent rester invendus pendant plusieurs années. Il a insisté sur l’intérêt stratégique de développer une industrie locale capable de répondre aux besoins du marché national tout en maintenant une certaine flexibilité pour importer les composants qui ne peuvent pas être fabriqués en Algérie.
L’un des points les plus marquants de son intervention a été sa déclaration affirmant qu’il préfère « stocker l’euro et le dollar dans la Banque d’Algérie que de stocker des pièces détachées ». Par cette phrase, le président Tebboune a clairement exprimé sa volonté de préserver les réserves de change du pays et d’éviter un gaspillage de ressources financières dans des importations qui pourraient être réduites grâce à une production nationale efficiente. Ce choix économique s’inscrit dans une logique de souveraineté et d’optimisation des ressources, alors que l’Algérie cherche à renforcer ses capacités industrielles et à limiter les sorties de devises.
Pièces détachées pour les véhicules en Algérie : Tebboune dénonce la spéculation
Le président de la République a également dénoncé la spéculation qui sévit sur le marché des pièces détachées. Selon lui, certaines pratiques commerciales contribuent directement à créer des pénuries artificielles et à faire grimper les prix, au détriment des consommateurs. « C’est la spéculation qui crée des tensions. Dès qu’il y a une possibilité de spéculer, ça stocke les pièces détachées », a-t-il regretté. Ce phénomène, observé dans plusieurs secteurs en Algérie, complique encore davantage l’accès aux pièces détachées et entraîne des déséquilibres sur le marché automobile.
Pour rassurer les automobilistes et les professionnels du secteur, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que l’État prendra toutes les mesures nécessaires pour garantir un approvisionnement suffisant et fluide des pièces détachées. « On ne laissera pas le parc roulant de l’Algérie, notamment les engins, en panne », a-t-il promis, témoignant ainsi de son engagement à trouver des solutions adaptées aux besoins du pays. Cette déclaration laisse entrevoir une politique plus encadrée en matière d’importation et de production locale, dans le but de répondre efficacement à la demande sans pour autant fragiliser l’économie nationale.
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