L’année 2026 s’annonce porteuse d’espoir pour la diaspora algérienne, qui attendait depuis longtemps des mesures concrètes pour faciliter ses démarches administratives, ses projets d’investissement ou encore ses liens avec le pays. À travers une communication largement relayée sur les réseaux sociaux, le député Mohamed Hani, membre de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée populaire nationale, a révélé une série d’annonces qualifiées de « bonnes nouvelles » pour les Algériens établis à l’étranger. Ces décisions, adoptées ou en passe de l’être dans le cadre de la loi de finances 2026, touchent plusieurs domaines du quotidien de la communauté algérienne hors du pays.
La première mesure concerne la réduction des frais liés à l’établissement du passeport dans les consulats. Pour les membres de la diaspora algérienne, cette démarche est incontournable, mais aussi souvent coûteuse. Aujourd’hui, ils doivent s’acquitter de 60 euros pour obtenir ou renouveler leur passeport, soit bien plus que le montant exigé en Algérie. À partir de janvier 2026, ce tarif passera à 40 euros, une baisse importante qui corrige une anomalie datant de plus d’une décennie. Le député a rappelé que la conversion en vigueur au niveau consulaire reposait toujours sur le taux de change du dinar de 2009, figé à 100 dinars pour un euro, alors que la valeur actuelle dépasse largement ce seuil. Ce réajustement, qui sera actualisé chaque année en fonction du taux de change officiel, est perçu par la communauté expatriée comme un geste de considération et une forme de rééquilibrage entre citoyens de l’intérieur et de l’extérieur.
La deuxième bonne nouvelle touche un domaine particulièrement sensible : l’importation des véhicules. De nombreux membres de la diaspora souhaitent ramener un véhicule lors de leur retour définitif, mais les coûts douaniers représentaient jusqu’ici un obstacle majeur. La loi de finances 2026 devrait permettre aux ressortissants immatriculés dans les consulats d’importer une voiture de moins de cinq ans en bénéficiant des avantages liés au certificat de changement de résidence. Cette disposition, qui existait déjà pour les véhicules neufs ou très récents, devrait offrir davantage de flexibilité et encourager les retours au pays, même temporaires, tout en renforçant les liens avec la communauté établie à l’étranger.
Sur le plan du logement, une troisième mesure a attiré l’attention : l’annonce d’un quota de 2 000 logements destinés exclusivement aux membres de la diaspora algérienne. Ces habitations, proposées dans le cadre de la formule LPP, permettront à de nombreux expatriés de concrétiser un projet immobilier en Algérie, souvent considéré comme un moyen de garder un ancrage dans le pays d’origine. Le ministère de l’Habitat a précisé que ces logements sont réservés aux personnes n’ayant jamais bénéficié d’une aide de l’État ni possédé un bien immobilier en Algérie. Pour de nombreux Algériens établis à l’étranger, cette initiative représente une rare opportunité d’acquérir un logement dans des conditions encadrées et transparentes.
La quatrième mesure touche un sujet délicat et profondément humain : le rapatriement des dépouilles. Le député a confirmé que la prise en charge intégrale par l’État des frais de rapatriement des corps sera reconduite en 2026. Cette décision, déjà appliquée ces dernières années, est saluée par la communauté, car elle permet d’alléger une charge financière et psychologique lourde pour les familles. Elle garantit également à chaque Algérien décédé à l’étranger la possibilité de reposer dans son pays, quelles que soient sa situation administrative ou ses ressources financières.
Enfin, la cinquième bonne nouvelle concerne les Algériens binationaux. La mesure qui permet d’entrer en Algérie avec une simple carte nationale d’identité biométrique devrait être maintenue au-delà de 2025. Cette facilité administrative, qui avait d’abord été introduite à titre exceptionnel, pourrait même être étendue de manière permanente. Pour de nombreux binationaux, c’est une petite révolution qui simplifie grandement les voyages vers l’Algérie et renforce les liens familiaux et affectifs.À travers ces annonces, le gouvernement semble vouloir envoyer un message clair à sa communauté établie à l’étranger : celui d’une volonté d’apaisement, de rapprochement et de reconnaissance. Reste à savoir si ces mesures seront suivies de nouvelles initiatives, notamment dans les domaines de l’investissement, de la fiscalité ou encore des services consulaires, où la diaspora attend encore davantage d’améliorations.