Une information d’envergure vient d’être confirmée et ne manquera pas de ravir les passionnés de véhicules en Algérie. Selon Elkhabar, la marque chinoise Jetour va entamer dans les tout prochains jours l’assemblage de ses véhicules dans la wilaya de Batna. Cette initiative, lancée dans le cadre du système SKD comme première étape, constitue une avancée significative pour les Algériens, qui attendent depuis longtemps un élargissement de l’offre en matière de véhicules accessibles, fiables et adaptés aux réalités locales. Le communiqué officiel, publié sur la page de la wilaya de Batna, précise que cette nouvelle opération industrielle s’inscrit dans une dynamique de relance et de développement du secteur automobile en Algérie.
Ce projet n’arrive pas seul. Il s’accompagne d’un geste fort, porteur d’espoir pour de nombreuses familles algériennes : tous les anciens employés du défunt site de Kia à Batna, désormais rebaptisé « Fondal », vont retrouver leurs postes. Ce retour des travailleurs expérimentés dans le domaine des véhicules est non seulement une reconnaissance de leur savoir-faire, mais aussi un signal fort envoyé aux Algériens : l’industrie automobile locale renoue avec la stabilité. Lors d’une rencontre officielle tenue hier mercredi, le wali de Batna, Mohamed Benmalek, a reçu à cet effet le président-directeur général par intérim de Fondal, Jenan Wadie, ainsi que la représentante de Jetour, Mme Anna. Les discussions ont mis en lumière la volonté ferme des partenaires de relancer le site industriel avec l’appui des compétences locales, tout en créant de nouvelles opportunités d’emploi.
Jetour ne compte pas s’arrêter là. Une fois la phase SKD bien lancée, l’entreprise prévoit un passage progressif vers le système CKD, un mode de production plus complet. Ce changement technique est stratégique puisqu’il permettra non seulement d’accroître le taux d’intégration locale, mais également de fabriquer directement en Algérie des pièces de rechange spécifiques à la marque. Pour les Algériens, cela signifie une amélioration durable du service après-vente, une disponibilité renforcée des pièces, et donc une baisse potentielle des coûts d’entretien des véhicules.
L’usine, anciennement dédiée à la production des véhicules Kia, s’avère prête à reprendre du service. Selon les autorités locales et les représentants de Jetour, les installations sont déjà dotées de tous les équipements nécessaires pour démarrer immédiatement l’assemblage. Une visite d’inspection a d’ailleurs permis au partenaire étranger d’évaluer sur le terrain la qualité de l’infrastructure, et les conclusions sont sans appel : tout est en place pour permettre un redémarrage rapide. Ce constat rassurant conforte les ambitions du projet et vient renforcer la confiance des acteurs économiques dans le potentiel industriel algérien.
Ce développement survient dans un contexte où la demande en véhicules est particulièrement forte chez les Algériens. Après plusieurs années marquées par des restrictions sur les importations, le marché local est en quête d’offres nouvelles, à la fois abordables et fiables. Avec Fiat déjà actif dans la production locale, l’arrivée de Jetour devrait logiquement intensifier la concurrence et offrir plus de variété. Les véhicules seront désormais fabriqués en Algérie, pour les Algériens, par des Algériens. Cela donne une tout autre dimension au secteur automobile national, qui semble amorcer une nouvelle ère.