À l’approche de l’Aïd El-Adha, une étape cruciale se met en place à travers le territoire national : la vente des moutons importés débutera officiellement la semaine prochaine dans toutes les wilayas d’Algérie. Cette opération, orchestrée par le groupe public des industries agroalimentaires et logistiques, Agrolog, s’inscrit dans une démarche organisée en étroite collaboration avec les autorités locales, notamment les walis. Selon les dernières déclarations du PDG du groupe, Mohamed Batraoui, près de 800 points de vente ont été identifiés et communiqués par les responsables locaux pour couvrir efficacement la demande à l’échelle du pays. Cette stratégie vise à garantir un accès fluide aux moutons destinés au sacrifice, en tenant compte de la densité démographique de chaque région et des besoins spécifiques exprimés par les autorités de chaque wilaya.
Le dispositif mis en place se veut rigoureux et encadré. Pour assurer le bon déroulement de l’opération, chaque point de vente sera encadré par trois à cinq travailleurs qualifiés issus des filiales locales d’Agrolog. Ces équipes auront pour mission d’assurer la distribution et la gestion logistique des ventes. En parallèle, la sécurité sur ces lieux a également été anticipée. Les autorités locales ont mobilisé des agents dédiés afin de veiller au bon ordre et d’éviter toute forme de débordement ou de désorganisation.
Le prix fixé pour chaque tête ovine importée est de 40.000 dinars algériens, pour un poids moyen dépassant les 45 kilogrammes. Ce tarif uniforme, communiqué par le PDG du groupe, vise à éviter les fluctuations injustifiées et à lutter contre les phénomènes de spéculation, régulièrement observés à l’approche de l’Aïd. Les conditions d’acquisition, quant à elles, ne relèvent pas directement d’Agrolog mais seront définies localement, en tenant compte des réalités propres à chaque région. L’objectif est clair : éviter les dérives commerciales et garantir une distribution équitable, notamment dans les zones les plus densément peuplées.
En amont de leur mise en vente, les moutons importés passent par une phase de quarantaine réglementaire, d’une durée de trois à cinq jours en Algérie. Cette étape est cruciale pour garantir la bonne santé du cheptel avant qu’il ne soit réparti vers les différentes wilayas selon les quotas prédéfinis. La période de vente débutera dès la semaine prochaine et s’étendra jusqu’au 15 mai. Toutefois, une prolongation jusqu’au 25 mai reste envisageable si les besoins du marché le nécessitent.
Par ailleurs, l’initiative ne se limite pas uniquement à l’importation. Le PDG Mohamed Batraoui a précisé qu’Agrolog mettra également en vente environ 10.000 têtes ovines locales. Cette double offre, entre cheptel national et importé, permet d’élargir les possibilités pour les citoyens tout en préservant le capital animalier algérien. Le recours à l’importation cette année répond ainsi à une nécessité stratégique : réguler les prix sur le marché national, répondre à la forte demande de la population durant cette période sacrée et protéger les ressources locales.
Ainsi, à l’approche de l’Aïd El-Adha, l’Algérie se dote d’un plan rigoureux, coordonné à l’échelle nationale, pour encadrer l’un des moments les plus importants du calendrier religieux et social. Les citoyens, toutes wilayas confondues, auront donc la possibilité d’accéder à des moutons importés à prix régulé, dans des conditions sanitaires et logistiques maîtrisées. L’initiative s’inscrit dans un souci d’équité, de transparence et de régulation du marché, dans un contexte où la maîtrise des prix et la préservation du cheptel local constituent des priorités pour les pouvoirs publics.