Le 16 mars 2023, Ramtane Lamamra, ancien ministre des Affaires étrangères de l’Algérie, a été brusquement évincé de son poste par le président Abdelmadjid Tebboune au profit d’Ahmed Attaf. Cependant, Lamamra fait un retour remarqué par la grande porte, grâce à sa nomination en tant qu’envoyé spécial de l‘ONU pour le Soudan, une annonce faite par Antonio Guterres, le Secrétaire général des Nations Unies.
Cette nomination intervient dans le cadre des efforts déployés par l’ONU pour promouvoir la paix au Soudan, un pays en proie à des conflits internes et des tensions persistantes entre l’armée et les troupes paramilitaires. Lamamra prend ainsi le relais de Volker Perthes, politologue allemand, qui a démissionné après avoir été déclaré persona non grata par le gouvernement soudanais.
Le nouveau rôle de Ramtane Lamamra en tant qu’envoyé spécial de l’ONU au Soudan le place au cœur des efforts visant à mettre un terme au conflit dans la région. Cette mission devient d’autant plus cruciale après la demande formulée par le Soudan pour la fin « immédiate » de la Mission intégrée des Nations unies pour l’assistance à la transition au Soudan (Minuats).
Al-Harith Idriss Al-Harith, ambassadeur du Soudan à l’ONU, a déclaré que la mission de l’ONU ne répondait plus aux besoins et aux priorités de son pays. Face à cette situation délicate, les Nations Unies misent sur la renommée et l’expérience de Lamamra, ancien ambassadeur de l’Algérie auprès des Nations Unies de 1993 à 1996, et envoyé spécial de l’ONU au Libéria entre 2003 et 2007, pour apporter une solution durable à ce conflit meurtrier.
Le défi de Ramtane Lamamra : mettre fin à un conflit meurtrier
Avec plus de 6 000 civils tués et 7,1 millions de personnes déplacées selon un rapport de l’ONU, le Soudan fait face à une crise humanitaire sans précédent. Ramtane Lamamra, en tant qu’envoyé spécial de l’ONU, est confronté à un défi de taille : mettre fin à ce conflit et trouver des solutions pour restaurer la paix et la stabilité dans la région.
La nomination de Lamamra souligne la confiance de l’ONU en sa capacité à utiliser son expertise diplomatique pour résoudre des crises complexes. Son expérience passée en tant qu’ambassadeur et sa connaissance approfondie des affaires internationales font de lui un candidat idéal pour jouer un rôle déterminant dans la recherche de solutions durables au Soudan.