Visa : le Royaume-Uni prépare une mauvaise surprise aux Algériens

visa Royaume-Uni

Le Royaume-Uni s’apprête à surprendre les Algériens avec une nouvelle hausse du coût de son visa ETA. Cette autorisation de voyage électronique, déjà en place pour les voyageurs non européens, dont les Algériens établis en Europe, va voir son prix augmenter de manière significative. Bien que cette décision ait suscité une vague de mécontentement, le Royaume-Uni a également annoncé des mesures assouplissant certaines règles, notamment concernant les passagers en transit. Cette nouvelle législation devrait entrer en vigueur en avril prochain, et pourrait impacter de nombreux voyageurs algériens et autres citoyens non européens.

L’augmentation prévue de 10 livres (environ 12 euros) à 16 livres (environ 19 euros) représente une hausse de 60 % du coût de l’ETA. Actuellement, cette autorisation de voyage électronique est obligatoire pour tous les voyageurs non européens, y compris les Algériens résidents en Europe, qui souhaitent se rendre au Royaume-Uni. L’ETA permet aux voyageurs d’effectuer plusieurs séjours au Royaume-Uni pendant une période de deux ans, ou jusqu’à l’expiration de leur passeport, pour des séjours allant jusqu’à six mois. Bien que cette hausse des frais soit critiquée par les acteurs du secteur du voyage et des affaires, elle semble s’inscrire dans une logique d’augmentation des revenus pour le Royaume-Uni, tout en suscitant des inquiétudes quant à l’impact sur les voyages d’affaires et le tourisme.

Le Royaume-Uni a également décidé d’assouplir certaines règles, notamment en ce qui concerne les passagers en transit, une mesure saluée par le secteur aérien. En effet, les passagers qui transiteront par le Royaume-Uni sans entrer dans le pays, comme ceux faisant une escale à Londres Heathrow en route vers une autre destination, ne seront plus tenus de demander l’ETA. Cette décision a été prise après des critiques concernant les complications engendrées par l’exigence d’une autorisation pour les passagers en transit, et pourrait permettre au Royaume-Uni de rester compétitif par rapport à d’autres destinations européennes, qui imposent des frais moindres pour des systèmes similaires, comme l’ETIAS de l’Union européenne.

Cette décision survient alors que l’ETA a été mis en place fin 2023 pour les voyageurs non européens. Ce système s’applique actuellement à plus de 50 pays, dont l’Algérie, et il sera étendu aux voyageurs européens à partir du 2 avril 2025, à l’exception des ressortissants irlandais. Pour les Algériens, cette mesure est une nouvelle contrainte, alors que le Royaume-Uni représente une destination prisée pour les affaires et le tourisme. De plus, l’augmentation de l’ETA risque de rendre les voyages au Royaume-Uni moins attractifs, notamment en comparaison avec les autres pays européens qui n’ont pas de telles exigences ou qui pratiquent des tarifs plus avantageux.

L’augmentation des frais d’ETA pourrait également créer des déséquilibres économiques dans le secteur du tourisme, avec des conséquences sur la compétitivité du Royaume-Uni. Les acteurs du secteur, y compris les compagnies aériennes et les agences de voyage, ont exprimé leurs préoccupations face à cette hausse des coûts. En particulier, le Royaume-Uni risque de perdre des voyageurs d’affaires et des touristes potentiels qui pourraient être dissuadés par des frais supplémentaires. À cela s’ajoute la concurrence croissante des pays voisins, où des frais d’autorisation de voyage moins élevés sont proposés. Ainsi, l’augmentation de l’ETA pourrait se traduire par une perte d’attractivité pour le Royaume-Uni, notamment auprès des Algériens qui se rendraient volontiers dans d’autres destinations européennes pour des raisons économiques.

En dépit de cette hausse de la taxe, les Algériens établis en Europe devront encore s’adapter aux nouvelles règles et tenir compte des coûts supplémentaires liés à l’ETA. Pour certains voyageurs, ce supplément pourrait signifier des choix de voyage plus stratégiques, privilégiant des escales dans d’autres pays européens au détriment du Royaume-Uni. Cependant, l’assouplissement de la règle concernant les passagers en transit, bien qu’accueilli favorablement par les acteurs du secteur, pourrait limiter les répercussions négatives de cette hausse.

Ainsi, bien que le Royaume-Uni continue d’augmenter les coûts associés au visa ETA, les Algériens basés en Europe et les autres voyageurs non européens devront s’adapter aux nouvelles réalités de la réglementation et à l’augmentation des frais, tout en restant vigilants sur les évolutions des conditions de transit et des nouvelles exonérations. Le Royaume-Uni devra continuer de faire face à des choix stratégiques complexes pour équilibrer ses objectifs fiscaux et son image en tant que destination touristique et d’affaires.

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