Le vendredi 12 septembre, un témoignage relayé par Marc Mauco, entrepreneur français installé depuis plusieurs mois en Algérie, a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo largement partagée, il raconte l’histoire d’une Algérienne de presque 70 ans, grand-mère de plusieurs petits-enfants nés en France, à qui les autorités consulaires ont refusé un visa pour la France. Cette Algérienne, qui ne cherchait qu’à rendre visite à ses enfants et à ses petits-enfants établis légalement en France avec nationalité française et cartes de séjour, s’est retrouvée contrainte de contourner la situation en passant par l’Espagne. Un visa Schengen espagnol lui a permis de rejoindre ensuite la France, mais au prix d’un trajet rallongé, coûteux et fatigant, loin de la simplicité qu’elle espérait.
Dans son témoignage, Marc Mauco insiste sur le caractère profondément injuste de la situation. « Ses enfants vivent en France, ses petits-enfants sont nés en France, ils sont Français, et pourtant cette Algérienne doit passer par l’Espagne pour avoir un simple visa et les voir en France », explique-t-il. Pour l’entrepreneur, cette histoire illustre un dysfonctionnement administratif qui dépasse le cas particulier. Il estime qu’il s’agit d’un problème humain avant tout, car empêcher une Algérienne âgée de rejoindre sa famille en France revient à briser des liens familiaux essentiels.
Selon ses propos, le refus initial de visa pour la France ne s’accompagne d’aucune justification claire. Pourtant, cette Algérienne remplissait les conditions habituelles exigées pour une visite familiale. Ce genre de refus, ajoute-t-il, s’ajoute à une série de cas similaires qui touchent de nombreuses familles. Des parents, souvent âgés, peinent à obtenir un visa pour se rendre en France auprès de leurs proches, malgré des dossiers complets et des garanties suffisantes. Face à ces obstacles, certains finissent par déposer une demande de visa dans un autre pays de l’espace Schengen, comme l’Espagne, avant de rejoindre la France par voie terrestre. Une solution tolérée juridiquement mais vécue comme humiliante et contraignante par ceux qui en sont victimes.
Pour Marc Mauco, la question va bien au-delà des chiffres ou des considérations politiques. « Ce n’est pas une affaire de statistiques, c’est une affaire de vie. Cette Algérienne voulait simplement voir ses petits-enfants en France, et elle a dû passer par l’Espagne avec un visa obtenu ailleurs pour contourner le refus. En 2025, est-ce normal d’imposer un tel détour à une grand-mère ? », interroge-t-il. Ses mots traduisent une indignation qui dépasse les cercles militants ou associatifs, car il souligne que ce drame silencieux concerne un grand nombre de familles.
Il rappelle également que cette Algérienne n’est pas un cas isolé. D’après lui, « on parle souvent d’immigration comme d’un problème, mais qui parle du vrai drame ? Celui d’empêcher une famille de se réunir ». Les autorités françaises invoquent souvent des mesures de régulation strictes, mais les conséquences humaines sont rarement mises en avant. Dans ce contexte, chaque refus de visa devient le symbole d’une fracture entre deux rives de la Méditerranée, où des familles partagées entre l’Algérie et la France peinent à maintenir des liens réguliers.
La grand-mère concernée par ce refus de visa, désormais contrainte d’utiliser l’Espagne comme point d’entrée, illustre les effets concrets de cette politique. Pour une Algérienne âgée, voyager plus longtemps, multiplier les escales et supporter la fatigue d’un itinéraire compliqué n’est pas une épreuve anodine. Derrière cette contrainte se cache une réalité douloureuse : voir ses petits-enfants devient un parcours du combattant. Pour des familles qui vivent en France et qui veulent garder des attaches solides avec l’Algérie, la situation crée frustration et sentiment d’injustice.
En exposant ce cas, Marc Mauco a voulu sensibiliser l’opinion à une réalité souvent passée sous silence. Son intervention soulève un débat plus large sur l’équilibre entre les impératifs politiques liés aux visas et les réalités humaines vécues par les familles. Dans cette affaire, la dimension émotionnelle est évidente : une Algérienne qui n’aspirait qu’à passer quelques jours auprès de ses proches en France s’est retrouvée piégée par des barrières administratives, obligée de choisir l’Espagne comme alternative.