Visa Schengen pour Algériens : l’UE annonce une nouvelle restriction

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Un changement important vient d’être officialisé concernant les conditions d’obtention du visa Schengen délivré par les pays de l’UE pour les Algériens. Ce lundi 4 août, l’Union européenne a publié un communiqué via sa page Facebook officielle en Algérie, annonçant une nouvelle mesure qui affecte directement les voyageurs algériens. L’annonce émane des services de l’UE en Algérie et concerne les modalités de dépôt des demandes de visa, désormais encadrées par une directive plus rigoureuse. Cette décision marque un tournant dans la politique de délivrance des visas Schengen pour les Algériens, avec pour objectif déclaré de renforcer la cohérence entre la destination principale du séjour et le pays émetteur du visa.

Désormais, les Algériens qui souhaitent voyager en Europe doivent obligatoirement déposer leur demande de visa Schengen auprès du consulat du pays qui constitue leur destination principale. Cette exigence concerne toutes les demandes, y compris celles à entrées multiples. En clair, un visa Schengen délivré par la France ou l’Italie ne pourra plus être utilisé librement comme par le passé pour visiter d’autres pays membres si la France ou l’Italie ne sont pas la destination principale du voyage. Les Algériens doivent donc adapter leurs démarches en fonction de leur itinéraire réel, sous peine de se voir refuser l’entrée ou de voir leur visa annulé à la frontière.

La nouvelle directive de l’UE impose ainsi une restriction implicite : bien que le visa Schengen reste valable dans tous les États membres de l’espace, son obtention doit être alignée sur la destination centrale du séjour. Un Algérien qui prévoit de passer la majorité de son séjour en Espagne ne pourra plus déposer sa demande auprès du consulat de l’Allemagne ou de l’Italie, comme cela pouvait se faire auparavant. L’UE rappelle aux Algériens que « la demande doit être faite auprès du consulat de l’État membre qui est la destination unique ou principale du voyage », ce qui réduit les marges de manœuvre pour contourner certains délais ou contraintes administratives.

Cette restriction intervient dans un contexte où les demandes de visa Schengen en provenance d’Algérie connaissent une hausse constante. Les Algériens sont parmi les nationalités les plus nombreuses à solliciter un visa chaque année, et l’UE, confrontée à une pression administrative croissante et à des flux migratoires parfois difficiles à gérer, cherche à instaurer une meilleure organisation du système. Le nouveau dispositif vise à renforcer le contrôle sur les motifs de séjour et à garantir que le visa délivré par un pays soit effectivement utilisé pour un séjour principalement dans ce pays.

Concrètement, un Algérien qui obtient un visa Schengen délivré par l’Italie ne pourra pas, comme cela se faisait souvent, atterrir en Espagne ou en France et y passer tout son séjour. Il devra prouver, en cas de contrôle, que l’Italie constituait bien le centre de son voyage. L’UE insiste sur cette règle dans sa communication destinée aux Algériens, et les consulats européens dans le pays devraient intensifier les vérifications lors du dépôt de dossiers. Cette restriction ne modifie pas les droits de circulation liés au visa Schengen lui-même, mais encadre plus strictement les conditions de son attribution.

Pour les Algériens, ce changement dans la procédure de demande de visa Schengen pourrait entraîner une adaptation nécessaire des habitudes de voyage. Beaucoup avaient recours à certains consulats jugés plus rapides ou plus souples dans le traitement des dossiers. La nouvelle directive de l’UE met fin à cette pratique en imposant une concordance stricte entre l’itinéraire prévu et le consulat sollicité. L’UE souhaite ainsi éviter des abus et améliorer la gestion des flux entrants.