La quête d’un visa Schengen pour voyager en Europe est souvent une étape cruciale et parfois laborieuse pour de nombreux Algériens. Mais récemment, une pratique choquante a émergé, mettant en lumière les difficultés et les défis supplémentaires auxquels sont confrontés ceux qui cherchent à obtenir ces précieux sésames. Mustapha Zebdi, président de l’Association de Protection et d’Orientation du Consommateur et son Environnement (APOCE) en Algérie, a révélé une situation troublante : la vente de rendez-vous pour les visas Schengen à des prix exorbitants.
Selon Zebdi, ces rendez-vous peuvent être achetés jusqu’à 100 000 dinars algériens, soit environ 476 euros au taux de change informel. Une somme qui dépasse largement les moyens de nombreux Algériens, ajoutant une couche supplémentaire d’injustice à un processus déjà complexe. Cette pratique, qualifiée de « courtage illégal et de spéculation » par Zebdi, soulève de sérieuses préoccupations quant à l’équité et à l’accessibilité du système de demande de visa Schengen.
Les réactions à cette révélation ont été rapides et nombreuses. Sur les réseaux sociaux, les internautes ont partagé leurs propres expériences, confirmant la réalité de cette pratique préjudiciable. Une internaute a admis avoir été contrainte de payer pour obtenir un rendez-vous, malgré la connaissance de son illégalité. Elle a mentionné n’avoir déboursé que 6000 dinars pour un rendez-vous Schengen visa France, mais ça reste une somme encore considérable pour de nombreux ménages algériens.
D’autres ont partagé des témoignages similaires, décrivant des tarifs oscillant entre 10 000 et 15 000 dinars pour les rendez-vous Schengen pour la France, avec des coûts encore plus élevés pour d’autres destinations européennes comme l’Espagne, où certains ont affirmé avoir payé jusqu’à 150 000 dinars pour obtenir un rendez-vous. Cette situation alarmante met en évidence les obstacles financiers et administratifs auxquels sont confrontés les Algériens dans leur quête de liberté de voyage et de mobilité internationale.
La responsabilité de cette pratique est souvent attribuée aux prestataires de services chargés de la gestion des rendez-vous pour les visas Schengen, tels que VFS Global et BLS. Les commentateurs estiment que ces entreprises doivent assumer leur part de responsabilité pour rendre le processus plus transparent et accessible à tous, et ainsi limiter les abus et l’exploitation financière des demandeurs de visa.
Il est impératif que les autorités algériennes prennent des mesures concrètes, en incitant par exemple les Consulats des pays concernés par ces pratiques à lutter contre cette pratique préjudiciable. Des sanctions sévères devraient être également imposées aux contrevenants, et des réformes sont nécessaires pour garantir que le processus de demande de visa Schengen soit équitable, transparent et accessible à tous les citoyens.
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