Le paysage automobile algérien est en pleine effervescence avec une décision inattendue de la part de la firme italienne Fiat concernant ses opérations de vente de voitures en Algérie.
Après des débuts tendus sur le marché, Fiat El Djazair semble enfin connaître un certain apaisement, notamment au niveau de ses showrooms où les délais de livraison se sont considérablement raccourcis. Actuellement, la livraison d’une Fiat Tipo ne prend que 15 jours, alors que chez des concurrents tels que Chery, il faut patienter 45 jours, même après avoir effectué le paiement intégral du véhicule. Cela s’accompagne d’un processus d’enregistrement, de l’attente d’un appel pour passer la commande, du versement de 5% du prix du véhicule, et enfin de la réception d’une notification (ou d’un appel) pour compléter le paiement.
Bien que les autres modèles, tels que la Fiat 500 et la 500X, ainsi que les utilitaires Doblo, Scudo et Ducato, nécessitent encore plus de patience avec des délais de 3 mois ou plus, il est indéniable que les procédures se sont améliorées. Hakim Boutehra, le directeur général de Stellantis Algérie, affirme que les problèmes initiaux ont été en grande partie résolus, soulignant que le défi, en tant que premier revenant sur le marché, consiste à rétablir tout l’écosystème lié aux opérations d’importation de véhicules.
Dans une déclaration à un confrère, Boutehra explique que les perturbations ne sont pas imputables à Fiat, qui a produit les véhicules commandés en temps voulu. Les difficultés résident plutôt dans le processus post-production industrielle, depuis l’embarquement des véhicules dans les navires jusqu’à leur arrivée en Algérie, en passant par le dédouanement et d’autres procédures administratives.
Malgré ces défis, Boutehra annonce une nouvelle encourageante : Fiat a désormais la capacité d’importer et de distribuer jusqu’à 15 000 véhicules par mois. En octobre seul, la firme a livré 12 000 véhicules. C’est une perspective positive, surtout compte tenu de l’entrée en scène d’autres acteurs tels que JAC, Opel, Chery et Geely dans la distribution de véhicules en Algérie, avec d’autres prévus avant la fin de l’année.
Avec cette multitude d’acteurs, les administrations publiques, y compris les ports, les douanes et les wilayas, seront confrontées à la gestion d’une moyenne de 50 000 véhicules par mois. Ceci est d’autant plus crucial que la moitié du volume annoncé pour 2023 (180 223 véhicules) n’a pas encore atteint le territoire national. Le défi est donc de taille, mais les perspectives de Fiat et d’autres constructeurs s’inscrivent dans une dynamique positive pour le marché automobile en Algérie.
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